La mezzo-soprano Elina Garanca naît en 1976 à Riga en Lettonie dans une famille de musiciens. Elle commence ses études musicales à 5 ans, en jouant du piano. Dès 1996, elle étudie le chant à l’Académie de musique de Lettonie, puis elle part étudier à Vienne et aux États-Unis. Alors qu’elle est encore étudiante, elle fait ses débuts sur scène en 1998 dans le cadre d’un remplacement au pied levé pour incarner Giovanna Seymour dans Anna Bolena de Donizetti à l’Opéra de Riga, à Bucarest et Athènes.

Par la suite, Elina Garanca intègre la troupe du Théâtre de Meiningen, puis celle de Francfort et enfin celle de l’Opéra d’Etat de Vienne où elle débute dans le rôle de Lola dans Cavalleria Rusticana de Mascagni en 2003. Cette année-là, elle se fait connaître internationalement en chantant le rôle d’Annio dans La Clémence de Titus de Mozart au Festival de Salzbourg sous la baguette de Nikolaus Harnoncourt. Forte de son succès, elle commence à enchaîner les rôles. En 2004, elle débute dans le rôle-titre de La Cenerentola de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées. La mezzo chante aussi les rôles de Charlotte dans Werther et de Dorabella dans Cosi fan tutte à Vienne. En 2005, elle reprend ce rôle dans une mise en scène de Patrice Chéreau au Festival d’Aix-en-Provence et pour ses premiers pas à l’Opéra de Paris, où elle revient l’année suivante incarner Octavian dans Le Chevalier à la Rose de Strauss. En 2007, elle revient à Riga pour aborder le rôle de Carmen de Bizet. Elle fait également ses débuts à Covent Garden dans le rôle de Dorabella.

L’année 2008 est une grande année pour la mezzo-soprano : elle débute à l’Opéra de Munich en Adalgisa dans Norma de Bellini, au Grand Théâtre de Genève en Marguerite dans La Damnation de Faust de Berlioz, ainsi qu’au Met en Rosine dans Le Barbier de Séville de Rossini. En 2010, alors qu’Angela Gheorghiu abandonne la production de Carmen, Elina Garanca est invitée à la remplacer et chante le rôle-titre face à Roberto Alagna au Met où son interprétation reçoit une ovation. Toujours en 2010, elle prend le rôle d’Anita dans La Navarraise de Massenet à l’Opera Orchestra de New York. La chanteuse est Donna Elvira dans Don Giovanni de Mozart à La Scala de Milan en 2011. L’Opéra de Berlin l’accueille deux ans plus tard dans le rôle de Didon dans Les Troyens de Berlioz. Cette année-là, après une représentation de Carmen à Vienne, elle reçoit le titre honorifique de Kammersängerin. En 2014, elle participe au Festival de Munich où elle incarne Roméo dans Les Capulet et les Montaigu de Bellini et à ceux de Salzbourg et de Baden-Baden où elle prend le rôle-titre de La Favorite de Donizetti. Elle débute en 2016 dans le rôle de Sara dans Roberto Devereux de Donizetti au Met. Puis elle revient à l’Opéra de Paris pour sa prise du rôle de Santuzza dans Cavalleria Rusticana (Mascagni). Souhaitant orienter son répertoire vers des rôles plus dramatiques, la mezzo chante son dernier Chevalier à la Rose au Met l'année suivante (la production de Robert Carsen marquant également les adieux au rôle de la Maréchale de Renée Fleming). Toujours en 2017, elle se rend à l’Opéra national de Paris pour sa prise de rôle de la Princesse Eboli dans Don Carlos, aux côtés de Kaufmann, Yoncheva, Tézier et Abdrazakov. En 2018, elle prend le rôle-titre féminin de Samson et Dalila de Saint-Saëns à Vienne. 

En 2020/2021, Elina Garanca prendra le rôle d'Amneris dans Aida de Verdi à l'Opéra de Paris en février, puis celui de Kundry dans Parsifal de Wagner à l'Opéra de Vienne en avril, soient deux des quatre rôles qu'elle annonçait (dans une interview à Ôlyrix en 2016) souhaiter chanter avant de mettre fin à sa carrière pour créer une académie pour jeunes chanteurs, les deux autres étant Miss Quickly dans Falstaff et Azucena dans Le Trouvère. En attendant, elle retrouvera le rôle-titre de Carmen à Naples au mois de juin.