Elīna Garanča : « Prendre le rôle d’Amneris et m’arrêter »
Elīna Garanča, vous répétez actuellement le rôle de Santuzza que vous interpréterez dans Cavalleria Rusticana à l’Opéra Bastille à partir du 30 novembre. La mise en scène est signée Mario Martone qui est peu connu en France : comment décririez-vous son travail ?
Je l’ai rencontré pour la première fois hier [Cavalleria Rusticana est une reprise d’une production déjà donnée à la Scala, dont les répétitions sont donc en partie dirigées par l’assistant de Mario Martone, ndlr]. Il s’agit d’un metteur en scène doté d’une vision très pure. Il est profondément à la recherche de connexions entre les personnages, afin de trouver des idées qui ne sont pas évidentes au premier abord. Il nous laisse beaucoup de liberté pour improviser tout en indiquant très précisément ce que doit être le message véhiculé. Il sait aussi quelle ambiance il souhaite instaurer.
Quel est son concept de mise en scène ?
Le décor est très dépouillé, avec très peu d’accessoires. L’objectif de la mise en scène est de montrer que Santuzza est seule face à la société. Aujourd’hui, dans tous les pays, les gens ne cherchent plus à résoudre les problèmes : ils se voilent la face et font comme si les problèmes n’existaient pas. Tout le monde les connait, mais personne ne veut en parler. Les valeurs morales de Santuzza -elle croit en un dieu intouchable, innocent et juste- sont si pures qu’elle ne peut accepter cela. Elle va donc jusqu'au bout.
Quelle est votre vision personnelle du personnage ?
C’est d’abord une femme qui a été trahie, qui est très seule. Elle aime quelqu’un qui ne l’aime pas. Elle refuse d’abandonner bien qu’elle n’ait aucune chance de récupérer son amant. Du fait de ses idéaux moraux, elle ne peut imaginer prétendre être heureuse et que tout va bien. C’est pourtant ce que lui demande la société : elle est comme une étrangère, une extra-terrestre ! Elle a une certaine fierté et une soif de vérité : elle a besoin de séparer le bien du mal. Elle en veut à Turriddu de l’avoir trahie, mais elle s’en veut également de s’être mise dans une telle situation.
Elina Garanca dans Cavalleria Rusticana (© Elisa Haberer / Opéra national de Paris)
A moins d’une semaine de la Première, comment se déroulent les répétitions ?
Il s’agit de ma prise de rôle et de mes débuts dans le répertoire dramatique. Je dois donc trouver une routine. Comme nous arrivons au bout des répétitions, il ne reste que de petites choses à affiner pour parfaire les interactions avec mes collègues. En revanche, comme il s’agit d’un nouveau rôle, j’ai à présent besoin de me plonger dans les répétitions avec orchestre.
Sur quels aspects concentrez-vous votre travail ?
La partie vocale est très difficile. C’est un rôle très court mais extrêmement difficile et riche. C’est un peu comme courir un marathon en trente minutes ! Le rôle est particulièrement dramatique. Il faut exprimer quelque chose d’à la fois désespéré et doux. La musique est intense et prenante : il ne faut pas batailler contre la fosse sous peine de s’abîmer la voix. Cela nécessite beaucoup d’attention, mais la musique est tellement belle ! Je l’aime profondément.
Ce rôle marque vos débuts sur le répertoire dramatique : quels autres rôles celui-ci annonce-t-il ?
Je prendrai le rôle d’Eboli [dans Don Carlos de Verdi, ndlr], ici à Bastille l’an prochain. Je débuterai également dans les saisons prochaines les rôles de Didon [dans Les Troyens de Berlioz, ndlr] et de Dalila [dans Samson et Dalila de Saint-Saëns, ndlr]. Cela me conduira étape par étape au rôle d’Amneris [dans Aida de Verdi, ndlr]. Je chanterai mon dernier Octavian [dans le Chevalier à la Rose de Strauss, ndlr] au mois de mai prochain : ce sera une page de tournée, même si je chanterai toujours Carmen ou La Favorite. En soi, je pourrais aussi continuer à chanter Charlotte [dans Werther de Massenet, ndlr], mais le personnage m’intéresse moins aujourd’hui.
Le rôle d’Amneris, que vous annoncez comme votre principal objectif depuis plusieurs années, est donc enfin programmé ?
Oui, ça y est, je vais me lancer ! Nous discutons encore avec plusieurs maisons : il m’est donc impossible à ce stade de dire où. Mais ça pourrait être en Europe en 2020. D’ici-là, j’aurai cinq prises de rôle.
Vous mentionnez votre prise de rôle d’Eboli qui aura lieu en septembre prochain pour le lancement de saison de l’Opéra de Paris, dans une distribution prestigieuse (lire notre article). Il s’agira de l’un des événements lyriques les plus attendus au monde la saison prochaine : dans quel état d’esprit le préparez-vous ?
C’est vrai que ce sera vraiment un événement important. Nous regardons les enregistrements qui existent des performances légendaires de ce titre, par exemple celui avec Placido Domingo, Mirella Freni et Christa Ludwig. Forcément, c’est excitant de voir tous les chanteurs qui seront rassemblés dans cette production. Nous sommes tous de la même génération, avec une manière plus moderne de chanter et de jouer la comédie : cela offre le potentiel pour créer une nouvelle interprétation de référence, sur certains aspects du moins.
Le fait de prendre le rôle dans ces conditions et avec la pression qu’il y aura nécessairement ne me pose pas de problème. Je n’y pense pas. J’y penserai certainement la semaine d’avant et je risque d’être stressée. Le principal pour moi est d’y arriver préparée, c’est-à-dire d’apprendre le rôle et d’assimiler le style et les mots. Je lis, j’écoute et je regarde différentes productions, puis j’essaie de prendre du recul pour créer ma propre Eboli : cela ne m’intéresse pas de copier ce qui a déjà été fait. J’ai vraiment hâte d’y être et de me plonger dans le travail scénique.
Combien de temps avant une prise de rôle commencez-vous à le travailler ?
Environ un an et demi avant, je travaille les airs et je les intègre à des programmes de concerts de manière à expérimenter mon chant en public. Six mois avant, le rôle est généralement presque prêt. Petit à petit, j’affine alors avec mon coach et mon professeur de manière à être parfaitement prête lorsque j’aborde les répétitions. J’ai alors l’esprit libre pour travailler l’interprétation.
Quelques semaines avant Don Carlos, vous prendrez part à un autre événement : une représentation de Carmen, prestigieuse elle aussi, qui sera captée et retransmise sur écrans géants. Que savez-vous de cette mise en scène ?
Je ne connais pas la production de Calixto Bieito. Je n’en ai vu que quelques extraits en vidéo.
Carmen mis en scène par Calixto Bieito (© Antoni Bofill)
Pouvez-vous nous décrire la manière dont vous voyez Carmen ?
Chaque interprète doit trouver sa vision de Carmen. J’ai créé la mienne grâce au temps que j’ai passé en Espagne qui est un pays dans lequel j’ai beaucoup voyagé [son mari, Karel Mark Chichon, est originaire de Gibraltar, ndlr]. Je connais bien Bilbao et San Sebastián. J’ai été à la rencontre de bohémiens, notamment aux grottes de Grenade. Ils y sont entassés dans de toutes petites salles, et ils dansent. Parlant espagnol couramment, j’ai longuement discuté avec une bohémienne de soixante-quinze ans qui avait un regard enflammé. J’ai vécu avec eux et nous avons été dans les montagnes qui sont décrites dans l’opéra. Ces rencontres ont nourri ma Carmen.
J’ai aussi chanté l’air d’introduction primitif de Carmen, que Bizet supprima pour le remplacer par la Habanera que l’on connait aujourd’hui : je l’ai enregistré et je le reprends régulièrement en concert. Cet air me parle du caractère de Carmen et montre à quel point cette femme est surprenante. La Habanera telle que nous la connaissons est comme un gigantesque piton qui entoure sa proie jusqu’à l’étouffer. L’air primitif est beaucoup plus joyeux, avec des médiums lyriques. J’essaie donc de construire une Carmen surprenante : qu’on ne sache jamais ce qu’elle fait, ce qu’elle pense ni où elle va. J’essaie de sortir des clichés en gardant à l’esprit que le public ne connait pas forcément l’issue de l’histoire : j’essaie de montrer une évolution du personnage, qui doit être très différent au début et à la fin. Je m’ennuierais autrement, et j’aurais l’impression d’ennuyer le public.
Par ailleurs, une Carmen se construit aussi grâce à la couleur de sa voix, à son physique, à son corps et à son vécu. Je suis probablement l’une des interprètes du rôle ayant la plus grande taille et la seule à être blonde avec des yeux bleus. Je dois le prendre en compte. De même, je crois que l’interprétation varie forcément selon le collègue qui chante Don José. Si je chante avec Alagna qui a ma taille, ma relation au personnage masculin ne sera pas la même que si je chante face à José Cura qui fait une tête de plus que moi.
Durant l’interview qu’elle nous a accordée (à découvrir ici), Anita Rachvelishvili vous avait citée comme l’une des plus grandes Carmen actuelles : qui sont celles qui vous impressionnent le plus ?
C’est très gentil de sa part. Cela me touche car j’aime beaucoup sa voix et ce qu’elle en fait. Elle est une magnifique Carmen et sa Dalila est très spectaculaire ! Ekaterina Semenchuk est exceptionnelle également. Elle est d’ailleurs probablement la plus grande chanteuse verdienne actuelle.
Voyez-vous des passerelles entre vous et le personnage de Carmen ?
Oui, les espagnols, et les gitans en particulier, ont un volcan en eux. Contrairement aux italiens qui sont très expressifs et évacuent cette énergie, ils la gardent en eux. Elle se voit dans leurs yeux mais ne transparaît pas dans leurs gestes. Les danseurs de Flammenco sont d’ailleurs très rigides au niveau du tronc : ce sont les pieds et les mains qui bougent et qui jouent des castagnettes de manière incroyable. Je crois que les lettons sont aussi comme cela.
Cette saison, au mois de mai, vous chanterez Octavian dans le Chevalier à la Rose au Metropolitan (Erin Morley, qui interprétera Sophie nous en avait parlé également). Il s’agira là aussi d’une production particulière et prestigieuse : que pouvez-vous nous en dire ?
Je vais essayer de mettre dans mon interprétation tout ce que j’ai appris depuis 17 ans que je chante ce rôle car ce sera la dernière fois que je le chanterai [il s’agira aussi de la dernière interprétation de la Maréchale par Renée Fleming, comme nous vous l’annoncions ici, ndlr]. Ce sera capté pour la télévision et le cinéma, donc ce sera en effet un événement. Dans l’opéra, Octavian a 17 ans et deux mois. Or j’ai pris le rôle en mars 2000. Lorsque nous ferons cette production au mois de mai, cela fera donc 17 ans et deux mois que je chante le rôle : c’est le moment parfait pour m’arrêter !
Erin Morley (ici dans le rôle au Met) interprétera Sophie face à Elina Garanca (© Cory Weaver)
A quoi ressemblera votre prochaine saison ?
En 2017, je fais une grande tournée avec mon nouvel album. Je donnerai également des concerts centrés autour de Mahler ou du Requiem de Mozart, avec Riccardo Muti. Il y aura moins de galas en 2018. Après le Don Carlos dont nous avons parlé, je rechanterai Santuzza, à Covent Garden. Ensuite viendra ma prise du rôle de Didon. Puis j’irai à Vienne pour celle de Dalila.
Après Don Carlos, reviendrez-vous à Paris ?
Oui, je reviendrai régulièrement. Je ferai une Didon, une Dalila et probablement, dans quelques années, une Amneris !
Une fois que vous aurez atteint votre objectif de chanter Amneris, quelle sera l’étape suivante ?
Je me suis toujours dit qu’une fois que j’aurai ajouté Amneris à mon répertoire et que je l’aurai produit quelque temps sur différentes scènes, je serai heureuse et je pourrai m’arrêter. Peut-être aimerais-je aussi aborder un rôle comique comme celui de Miss Quickly [dans Falstaff de Verdi, ndlr] pour m’amuser. Azucena [dans le Trouvère de Verdi, ndlr] sera aussi une option après Amneris. J’ai volontairement laissé ce rôle de côté pour l’instant car je trouve étrange de le chanter avant un certain âge : je ne peux pas interpréter la mère d’un ténor qui est plus âgé que moi ! Il me semble donc plus logique, y compris vocalement, de le faire plus tard. Enfin, on me demande souvent de chanter Kundry [dans Parsifal de Wagner, ndlr] : je le ferai donc probablement un jour aussi. D’ici là, j’aurai passé trente ans sur scène et il sera temps de m’arrêter.
Que ferez-vous à ce moment-là ?
Je me reposerai ! Plus sérieusement, je pense ouvrir une académie où l’on n’apprendra pas seulement le chant mais aussi tout ce que j’ai dû apprendre par moi-même au fil de ma carrière et de mes expériences : comment négocier un contrat ? Quels problèmes peuvent se poser ? Comment les résoudre ? Comment préserver sa dignité et sa personnalité ? Comment choisir son répertoire ? Je voudrais que ces jeunes rencontrent des psychologues, des agents, des chefs d’orchestre, des pianistes, etc.
Elina Garanca (© Paul Schirnhofer / DG)
Justement, quels sont les chefs et les metteurs en scène qui ont marqué votre carrière ?
J’aime travailler avec des gens qui écoutent et considèrent que les chanteurs peuvent avoir des choses à proposer et ne sont pas là uniquement pour obéir. Heureusement, je n’ai jamais eu besoin de quitter une production, j’ai toujours réussi à trouver des compromis avec les chefs ou les metteurs en scène avec lesquels j’ai travaillé, mais j’ai parfois été obligée d’indiquer très clairement les limites que je n’étais pas prête à dépasser. J’aime les gens qui savent où ils vont, sans nécessairement qu’ils sachent l’expliquer dès les premiers instants : s’ils me font confiance et qu’ils m’indiquent dans quelle direction chercher, je peux être force de proposition. Je suis très frustrée lorsqu’un metteur en scène arrive sans être préparé, ou parle beaucoup mais agit peu. J’ai par exemple beaucoup aimé travailler sur la Carmen de Richard Eyre, ainsi qu’avec David McVicar qui est un metteur en scène fantastique. J’aime les chefs de l’ancienne génération, comme Riccardo Muti ou Daniel Barenboim. Quoi qu’ils me demandent, j’accepte sans réfléchir.
A quel moment avez-vous compris que vous deviendriez chanteuse lyrique ?
J’ai toujours voulu être sur scène. J’ai débuté mes études musicales à l’âge de 5 ans. Je jouais notamment du piano. Mes parents étaient musiciens. A l’âge de 16 ans, j’ai réfléchi aux différentes options de carrière qui se présentaient à moi et peu de choses me motivaient : je ne me voyais pas être attachée culturelle et me battre pour trouver des mécènes ni travailler à un bureau. En revanche, je passais mon temps à chanter : j’ai donc décidé de tenter ma chance. Petit à petit, j’ai réussi à devenir professionnelle, et à l’âge de 22 ans, mon travail a commencé à être reconnu.
Y a-t-il un événement en particulier qui vous a permis de vous positionner sur le devant de la scène ?
Beaucoup de gens parlent de ma participation à La Clémence de Titus en 2003 à Salzbourg. Si ce fut en effet un moment important, ma perception est plutôt que cela s’est fait par étapes. C’est quelque chose qui a enflé petit à petit. Ma Cenerentola de 2004 au Théâtre des Champs-Elysées, par exemple, a également été importante : d’un seul coup, mon nom a été reconnu à Paris. En 2005, il y a eu le Werther de l’Opéra de Vienne, retransmis à l’international. Ensuite, ma prise du rôle de Carmen en 2010 a été une grande étape car il s’agissait d’un nouveau répertoire, après avoir joué de nombreux rôles travestis, et parce que la production avait été retransmise à la télévision et au cinéma dans le monde entier. J’ai commencé à recevoir des courriers des quatre coins du monde : Nouvelle Zélande, Mexique, Argentine, etc., ce qui n’était pas le cas avant.
Quel est le rôle que vous avez le plus de plaisir à chanter ?
Aujourd’hui, je crois que je dirais Santuzza. Parce que c’est nouveau et excitant, et parce que le matériau musical et dramatique est formidable. Les comédies peuvent être intéressantes, mais par exemple le personnage de Rosina [dans le Barbier de Séville de Rossini, ndlr] est un peu bête : je n’ai jamais vraiment pris plaisir à le chanter. J’aime quand le personnage est riche et que son histoire est étoffée.
Vous avez sorti un nouvel album ce mois-ci, Revive (en lire ici notre compte-rendu) : comment en avez-vous choisi le thème et les airs qui le composent ?
Beaucoup de gens disent que mes CD ont quelque chose d’autobiographique. Habanera a été enregistré au moment où nous avons acheté une maison en Espagne et où j’ai appris que j’étais enceinte de mon premier enfant. Méditation l’a été alors que nous avions appris la maladie de ma mère et que j’étais enceinte de mon second enfant. Ma mère est morte peu avant l’enregistrement de Revive. Je me suis sentie perdue, puis la vie a repris son cours. Finalement, les femmes qui sont sur le CD ont toutes le sentiment d’avoir tout perdu et se posent la question de ce qu’elles doivent faire. L’une a perdu le pouvoir, l’autre son amant, une troisième la fierté, les autres l’honneur, l’innocence ou un pays. Elles ont toutes en commun de devoir se reconstruire.
Elina Garanca (© Paul Schirnhofer / DG)
Plusieurs des opéras que vous avez choisis sont peu connus (Hérodiade, Mignon, Henri VIII ou encore La Gioconda) : est-ce une volonté de les faire découvrir ?
Bien sûr ! C’est aussi plus intéressant pour moi. La plupart du temps, je chante mes CD dans de longues tournées : c’est important pour moi de varier les répertoires. Et puis il y a des opéras qui sont globalement peu intéressants dans leur ensemble, mais qui peuvent contenir un air magnifique.
La moitié de l’album appartient au répertoire français. Vous venez d’ailleurs souvent chanter en France : qu’est-ce qui vous attache à ce pays ?
D’abord, les compositeurs français ont composé de merveilleux rôles pour ma vocalité. Lorsqu’on démarre avec un répertoire baroque et mozartien, que l’on évolue vers le bel canto, il y a un tunnel à franchir pour rejoindre le répertoire dramatique vériste. Le répertoire français, en particulier Gounod et Massenet ou même Duparc, est très adapté pour le faire. C’est un juste milieu entre Mozart et le répertoire dramatique, qui est peu développé dans le répertoire italien. Le français est le seul langage d’opéra que je ne parle pas : je ne sais pas pourquoi je fais un blocage. J’apprends les langues en les écoutant et le français présente tant de difficultés. Beaucoup de lettres écrites ne se prononcent pas, je n’arrive pas à détecter lesquelles. Je vais revenir en France régulièrement ces prochaines saisons : peut-être que cela viendra !
En dehors du lyrique, quel type de musique écoutez-vous ?
J’écoute très peu de musique : seulement ce qu’écoutent mes enfants ou bien ce qui passe à la gym. Mes enfants sont fous des tubes de Psy, Gangnam Style et sa version par Pinkie Pie, mais aussi Gentleman. Du coup, je les écoute aussi. A la gym, j’écoute souvent Michael Jackson ou Christina Aguilera qui utilisent des tempi qui correspondent parfaitement au rythme de mes foulées. En particulier, Candyman m’aide souvent à courir !
Il est encore temps de réserver vos places pour Cavalleria Rusticana / Sancta Susanna à Bastille avec Elīna Garanča : suivez ce lien !