Théâtre de Caen 2021/2022 : re-venir et re-créer
Le Théâtre de Caen a pu sauver quelques spectacles la saison dernière mais a dû annuler une centaine de représentations et les tournées de ses productions Coronis (qui ira à l'Opéra Comique en février 2022) et le Ballet royal de la nuit. Le Théâtre de Caen repartira toutefois d'emblée avec la nouvelle création de son ensemble en résidence : Cupid and Death (de James Shirley, Christopher Gibbons et Matthew Locke mis en scène par Jos Houben et Emily Wilson) par l'Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé en ouverture de saison, un "mask" anglais associant théâtre et musique, qui se veut emblématique du projet de la maison normande (avec Perrine Devillers, Lieselot de Wilde, Yannis François, Nicholas Merryweather, Lucile Richardot, Antonin Rondepierre).
Le collectif sud-africain Isango Ensemble reviendra, pour créer sa nouvelle production sur Treemonisha : nom d'un personnage féminin qui guide tout son village (dans une sorte de miroir de La Flûte enchantée). Cet opéra signé Scott Joplin en 1911 viendra en janvier dans la conception et mise en scène de Mark Dornford-May, avec Mandisi Dyantyis à la direction musicale (la production se rendra ensuite à L’Atelier Lyrique de Tourcoing, à La Maison des Arts de Créteil et aux Théâtres de la Ville de Luxembourg).
Così fan tutte de Mozart mis en scène par Laurent Pelly et dirigé par Emmanuelle Haïm avec son Concert d'Astrée, Anna Aglatova, Gaëlle Arquez,
Cyrille Dubois, Laurent Naouri, Vannina Santoni et Florian Sempey s'envolera ensuite en tournée au Japon et aux États-Unis.
Alcina de Haendel mis en scène par Jiří Heřman sera porté par Karina Gauvin, Mirella Hagen, Ray Chenez, Václava Krejčí Housková, Krystian Adam, Andrea Široká, Tomáš Král avec le Collegium 1704 de Václav Luks.
Benjamin Dupé conçoit musique, dramaturgie et mise en scène pour Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières d’après le livre La Haine de la musique de Pascal Quignard.
Les Sept Péchés capitaux (Brecht et Weill) sera proposé dans la nouvelle production de Jacques Osinski avec Guillaume Andrieux, Florent Baffi, Noémie Ettlin, Manuel Nuñez Camelino, Natalie Pérez, Camille Tresmontant et l'Orchestre Régional de Normandie sous la baguette de Benjamin Lévy).
Enfin, la Maîtrise de Caen portera une nouvelle production maison : L’Arche de Noé (Benjamin Britten) avec l'Orchestre Régional de Normandie (Olivier Opdebeeck à la direction musicale, Benoît Bénichou pour la mise en scène) : dans le projet de sensibilisation aux grandes causes (écologique en l'occurrence) et de médiation culturelle à rayonnement territorial.
La saison de théâtre parlé est également riche d'une dizaine de spectacles, de Shakespeare et Molière / Lully (George Dandin par Michel Fau avec les solistes et musiciens de l'Ensemble Marguerite Louise, et Le Bourgeois gentilhomme par Jérôme Deschamps), Marivaux, ou encore Le Voyage de Gulliver d’après Jonathan Swift (par Valérie Lesort et Christian Hecq), jusqu'à Jean-François Sivadier.
Outre du cirque et de la danse, le Théâtre de Caen propose également une saison de concerts à commencer par le programme Oratorios avec Les Métaboles de Léo Warynski et l'Orchestre Régional de Normandie. La soprano Perrine Devillers chantera une Escapade sicilienne avec l'organiste Arnaud De Pasquale. Véronique Gens et I Giardini donneront leur programme Nuits, Cyrille Dubois et Tristan Raës interpréteront des mélodies de Fauré. Le contre-ténor Tim Mead chantera des airs d'opéra pour voix de castrat et concertos pour flûte avec Les Musiciens de Saint-Julien. Adèle Charvet viendra pour "Simply Mozart" avec le Concert de la Loge du violoniste Julien Chauvin.
Le chant résonnera aussi avec le music-hall (On n’est pas là pour se faire engueuler en hommage à Boris Vian avec le baryton Arnaud Marzorati et la soprano Maïlys de Villoutreys, puis La Grande Vie avec la pré-maîtrise), jazz et théâtre musical.