Musiques en fête : Verdi par Nicolas Cavallier
Attila est créé par Verdi sur un livret de Temistocle Solera au Théâtre de La Fenice à Venise en 1846. Cet opéra, composé d'un prologue et de trois actes, est adapté de la tragédie Attila, König der Hunnen de Zacharias Werner. Attila se situe en 452 en Italie, lorsque le roi des Huns entre victorieusement à Aquilée. Parmi des prisonnières italiennes présentées à Attila se trouve Odabella, la fille du seigneur d'Aquilée qui, ayant perdu sa famille lors du pillage de la ville, entend venger la mort de son père en tuant Attila. Du côté des Romains, le général Ezio souhaite traiter avec Attila pour reprendre l'Italie.
Nicolas Cavallier interprète aujourd'hui l'air "Mentre gonfiarsi l'anima", extrait de l'Acte I :
Alors que les Huns sont proches de Rome, Attila raconte à Uldino, son esclave breton, qu'il a rêvé d'un homme lui conseillant de faire marche arrière après lui avoir prédit désastre et mort :
Mentre gonfiarsi l'anima
Parea dinanzi a Roma,
Imman m'apparve un veglio
Che m'afferro la chioma . . .
Il senso ebb'io travolto,
La man gelò sul brando;
Ei mi sorrise in volto,
E tal mi fe' commando:
"Di flagellar l'incarco
Contro i mortali hai sol.
T'arretra! Or chiuso è il varco;
Questo de' numi è il suol!"
In me tai detti suonano
Cupi, fatali ancor,
E l'alma in petto ad Attila
S'agghiaccia pel terror.
Retrouvez nos compte-rendus des récentes représentations de cet opéra : au Théâtre des Champs-Élysées et à l’Opéra de Lyon