Ed a' nemici ancora 
Tal sembrai, ne' tormenti 
Che apprestar mi tacca l'empio Gusmano. 
Ahi! sento a questo nome 
Ribollirmi le vene, alzar le chiome!

Un Inca.. . eccesso orribile! 
Fu dato, a' cenni suoi,
In man di rei carnefici! 
E i barbari siam noi! 
Parve in quel fero strazio 
La luce a me rapita;

Ma un soffio in petto, un alito 
Mi rimanea di vita. 
Sì, vivo ancor, o perfido;
Pavento il mio furor! 
Le braccia tue riaprimi, 
Alzira, io vivo ancor.

Mes ennemis même en conviennent,
Après tant de tortures subies
Aux mains de ce funeste Gusmano,
Je ne peux entendre son nom sans que
mon sang ne s'échauffe, que mes cheveux ne se dressent.

Un Inca.... crime horrible
a été livré, sur son ordre
aux mains de cruels bourreaux !
Et les barbares, c’est nous !
Et dans ce cruel tourment
il me semblait que la vie me quittait

Mais un souffle, un restant de vie
restait en mon sein
Oui, je vis encore, O perfide ;
redoute ma fureur !
Ouvre de nouveau tes bras,
Alzira, je vis encore

Udite. 
Risorto fra le tenebre,
Per lunghe vie romite,
Là trassi, ove men fervidi
Piovon Del sole piovon i raggi:
Narrar m'udian que’ popoli
Tutti gl'ispani oltraggi.
Alt'armi sursero
Mille tribù guerriere.
In breve ne raggiungono
Le radunate schiere.
Cento vendette e cento
Faremo in un sol di.

  Ecoutez!  

  Surgi des ténèbres
  J'ai parcouru le pays 
  Sur des chemins retirés,
  Rarement éclairés par les rayons du soleil.
  Grâce à moi notre peuple a appris
  toutes les atrocités des Espagnols.
  Mille tribus de guerriers
  Ont pris les armes 
  Les forces unies
  Vont bientôt nous rejoindre.  
  Dans un seul jour nous tirerons  
des centaines et des centaines de vengeances