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Le Prologue, comme il le faut dans les tragédies antiques, nous plonge "in medias res", au milieu d'une action terrible, dans la violence déjà en cours du drame : Otumbo entre à la tête d’une tribu d’Indiens, traînant enchaîné Alvaro le Gouverneur espagnol, pour l’exécuter, mais l'Inca Zamoro le fait libérer : celui-ci, chef indien, est amoureux d’Alzira et souhaite la récupérer (elle et son père Ataliba sont prisonniers des espagnols).

Verdi a le génie des chœurs (plusieurs de ses opéras sont dans la légende grâce à eux) et il ouvre également Alzira ainsi, avec un grand chœur guerrier très rythmé et entraînant comme un hymne, mais aussi souple sur les phrasés italianisants :

OTUMBO ET CHOEUR (pendant qu'on attache Alvaro à un arbre)

L'effet de ce chœur sanguinaire est démultiplié lorsqu'il est interrompu par la complainte du vieil homme mourant (figure omniprésente et bouleversante chez Verdi) puis du jeune héros : d'autant que les deux, Alvaro et Zamoro, sont ennemis par nature (l'espagnol et l'Inca) et par tessiture (basse et ténor).

Découvrez les autres épisodes ci-dessous et retrouvez également la présentation de la saison 2019-2020 à l'Opéra de Liège, l'interview de son Directeur général Stefano Mazzonis di Pralafera, de sa Directrice musicale Speranza Scappucci