La Monnaie de Bruxelles ouvre sa saison lyrique 2022-2023 en invitant son public à se plonger dans l'un des onze opéras du maître russe Tchaïkovski : la trop rare encore "Dame de Pique" qui prend ici un sens particulièrement dualiste grâce à la direction musicale de Nathalie Stutzmann, brillante et opulente, en opposition totale à la mise en scène de David Marton, glaciale et brutaliste.

Thierry Escaich revient à Lyon où il créa son premier opéra en 2013 ("Claude" sur un livret de Robert Badinter) pour y créer cette fois "Shirine" sur un livret de l'écrivain franco-afghan Atiq Rahimi (Prix Goncourt 2008) d'après Nizami Ganjavi (poète perse du XIIe siècle), contant l'union du roi de Perse et de la princesse d'Arménie, dans un opéra mariant l'Orient et l'Occident

Thierry Escaich nous a présenté en 2020 "Shirine", son nouvel opéra qui a finalement été reporté de deux ans jour pour jour à l'Opéra de Lyon à cause du Covid, alors il nous l'a re-présenté deux ans et deux jours après :

La Monnaie de Bruxelles a eu le Nez creux pour ne pas se casser Le Nez (nom de l'opéra de Chostakovitch figurant au programme de cette prochaine saison très russe) :

La Dame de Pique de Tchaïkovski, dans une nouvelle lecture historique et culturelle mise en scène par David Marton, devait marquer un événement et des débuts russes à Bruxelles du 21 avril au 9 mai. Le spectacle n'aura pas lieu (il est reporté à une saison ultérieure) mais ses artistes le font vivre dans notre série hommage aux annulations :

Le metteur en scène David Marton surprend une nouvelle fois le public de l’Opéra de Lyon avec une représentation engagée d’un chef-d’œuvre baroque intense et éternellement actuel : Didon et Énée de Purcell sur un continuo de Kalle Kalima, jazzman finlandais et figure de la scène underground berlinoise :

Comme attendu, David Marton propose une vision éminemment personnelle du chef-d’œuvre de Mozart, sans pour autant choquer outre mesure le public, ravi par un Leporello et une Anna très talentueux.

L'Opéra de Lyon annonce sa saison 2018/2019, avec de nombreuses œuvres données pour la première fois dans la Cité des canuts, voire en création ou recréation française :

Sous la direction lumineuse et énergique de Teodor Currentzis, la mise en scène proposée par Philipp Himmelmann s’ancre dans le bouillonnement du printemps 1968 et insuffle aux personnages de la Bohème une composante rebelle, portée par l’énergie du plateau vocal.

La production du Capriccio de Richard Strauss par David Marton à La Monnaie a su convaincre le public grâce à une distribution de qualité et une scénographie impressionnante.