Pièce musicale avec ouverture sur jardin
Bien que La fausse jardinière ne soit pas considéré comme un opéra de la maturité de Mozart, il en est pourtant déjà le huitième opus. L'évolution depuis sa première œuvre, écrite à onze ans, est déjà considérable. On retrouve ici de nombreuses caractéristiques de ses chefs d’œuvre futurs : les quiproquos nés de l'obscurité dans laquelle les protagonistes sont plongés (comme dans les Noces de Figaro), une soubrette mutine (Suzanna dans les Noces, Zerlina dans Don Giovanni, Despina dans Cosi fan tutte), des travestissements (Cosi fan tutte, les Noces, L'enlèvement au Sérail, Don Giovanni, etc.) ou encore une figure tutélaire capable de pardonner et de se sacrifier (L'enlèvement au Sérail, la Clémence de Titus, La flûte enchantée).
Cette ouverture joue le rôle d'un prologue, l'action débutant sur scène : le Comte Belfiore, pris d'une crise de folie jalouse, violente la Marquise Onesti (dont le prénom est justement Violante) et la laisse pour morte. Mais celle-ci n'est que blessée. Accompagnée de son fidèle valet, Nardo, elle doit fuir, déguisée en jardinière.