Maria Callas va aborder les grands ouvrages classiques de Gluck avec en premier lieu Alceste en italien en avril 1954 à La Scala de Milan sous la direction musicale de Carlo Maria Giulini.

L’ouvrage suivant Iphigénie en Tauride (Ifigenia en version italienne), est abordé immédiatement après les légendaires représentations d’Anna Bolena, soit en juin 1957 toujours à La Scala de Milan sous la baguette de Nino Sanzogno. Luchino Visconti, pour son ultime collaboration scénique avec Callas, s’éloigne du contexte habituel de la tragédie grecque et transpose l’action à l’époque de la composition de l’ouvrage, soit à la fin du XVIIIe siècle au sein d’une esthétique proche de celle du peintre Tiepolo. D’abord réticente à cette idée, Maria Callas finit par adhérer au concept alors novateur de Luchino Visconti. Magnifiquement habillée, elle brule de nouveau de mille feux dans ce magnifique rôle tragique même si ses partenaires s’avèrent plus modestes. Malgré la beauté du spectacle, le succès public apparaît plus modéré que pour les collaborations antérieures de ces deux artistes de génie.  

L'argument de cet opéra vous attend comme toujours sur Ôlyrix

Rendez-vous demain et chaque jour de la semaine jusqu'au 2 décembre 2023 pour un nouvel épisode de cette série signée José Pons.