La nouvelle saison de l’Opéra d’État de Vienne va de Mozart à Ligeti, avec de nouvelles mises en scène signées Tatjana Gürbaca (Le Triptyque de Puccini), Jan Lauwers (Le Grand Macabre de Ligeti), Claus Guth (Turandot), Jossi Wieler et Sergio Morabito (Lohengrin), Barrie Kosky (Così fan tutte) et Damiano Michieletto (Animal Farm d’Alexander Raskatov) notamment sous la direction de Philippe Jordan, Pablo Heras-Casado, Franz Welser-Möst et Simone Young :

Calixto Bieito envisage un futur sombre sous la domination de la technologie dans « Von der Liebe Tod » (De l’amour, la mort), mise en scène d'une cantate et d'un cycle de Lieder (Das klagende Lied et Kindertotenlieder) de Mahler et commémorant ce compositeur, le tout porté par la soprano Vera-Lotte Boecker, la mezzo Monika Bohinec, le ténor Daniel Jenz et le baryton Florian Boesch, avec Lorenzo Viotti à la baguette.

L'Opéra d'État de Vienne propose six nouvelles productions d'œuvres très variées pour la saison 2022/23, à commencer par du Mahler avant des opéras de Wagner, Strauss, Mozart, Monteverdi et Poulenc tandis que les reprises restent modernes ou demeurent classiques (à noter également pour le jeune public, deux reprises et une nouvelle production "Outreach").

Le plus prestigieux prix artistique et théâtral helvète récompense le metteur en scène national Jossi Wieler, notamment connu pour son travail à l'opéra :

La saison prochaine sera la première pour les trois nouveaux directeurs maisons : Bogdan Roščić (succédant à Dominique Meyer parti à La Scala) à la direction générale, Philippe Jordan pour le bâton musical et Martin Schläpfer au ballet. 10 premières de 10 opus "essentiels" sont annoncées (mais discutables), avec des remises en scène de grandes productions classiques et comme d'habitude des dizaines de reprises et de grands noms (indiscutables) :

Ôlyrix regroupe pour vous les très nombreuses vidéos offertes via les plateformes lyriques de streaming, pour continuer librement et gratuitement de se cultiver et de faire vivre la passion pour l'Opéra

Pour son retour à l'Opéra de Genève après presqu’un siècle d’absence, Les Huguenots de Meyerbeer sont replacés, entre fiction et réalité, dans un studio de cinéma.

Nouvelles directions pour le Grand Théâtre de Genève : après le récent retour dans son adresse historique, nouvelle adresse web, nouvelle identité visuelle, nouveau nom ("grand theatre geneve" en minuscule en signe d’accessibilité, dixit), nouveau directeur (Aviel Cahn succède à Tobias Richter) et nouvelle programmation, complète :

L’Opéra national du Rhin présente une version esthétisée du Freischütz de Weber, brillant par l’originalité de sa lecture musicale.

L’opéra de Vincenzo Bellini est servi au Deutsche Oper Berlin par une distribution vocale (Venera Gimadieva, Ante Jerkunica, Jesùs Leòn) ainsi qu’une direction orchestrale rutilantes (Diego Fasolis), volontairement ternie par la lecture scénique sanglante.

Eva Kleinitz annonce le programme de sa deuxième saison à la tête de l'Opéra national du Rhin (Strasbourg-Colmar-Mulhouse) avec pour envie déclarée : "propager l’onde des émotions". Initiatives, nouvelles productions, retours et confirmations promettent de beaux moments lyriques :

Le Grand Théâtre de Genève présente une mise en scène de Norma transportée dans les années 1940 avec un engagement sincère et touchant des interprètes (y compris du rôle-titre, malgré d'inquiétants aigus).