En plus de 50 ans d’existence, le Festival a accueilli plusieurs générations d’artistes, d’ensemble et de solistes dans une ville qui se targue d’avoir reçu la visite et les éloges d’Albert Camus, Frédéric Mistral, Hector Malot ou encore "T.E. Lawrence (futur Lawrence d’Arabie, venu de Carcassonne à bicyclette)". Comme chaque année, l’événement met en lumière une zone géographique à travers la musique qui s’y rattache et vient magnifier le site architectural de l’église Saint-Michel de Cordes-sur-Ciel par sa programmation. C’est ainsi vers le bassin méditerranéen que le Festival transportera son public en cet été 2023.

Une avant-première sera proposée le dimanche 16 juillet au Château de Mayragues en amont des festivités. Le programme dont l’intitulé Il n’y a pas d’amour heureux cite Aragon met à l’honneur la musique italienne du XVIIe siècle à travers les œuvres de Strozzi, Rossi, Monteverdi, Kapsberger et Alessandro Piccinini interprétés par l’ensemble La Palatine avec la soprano Marie Théoleyre.

Chaque journée du Festival sera ensuite rythmée en deux, surtout en trois et parfois en quatre temps, avec un “grand concert” du soir. Le Festival débutera le 21 juillet par une visite d'exposition au Musée d’Art Moderne, un moment convivial Place Saint-Michel avec surprise musicale, avant le récital de la pianiste Danaé Dörken en concert d’ouverture. Le lendemain, l'Ensemble Linea enchaînera un "Voyage Musical pour basson et cor suivi d'un pique-nique dans le parc" et un rendez-vous au Théâtre Le Colombier pour découvrir des créations de l'académie de composition avant le concert à nouveau en l’Église Saint-Michel, pour des Chants d'Espagne et de Kabylie réunissant la soprano Amel Brahim-Djelloul et Thomas Keck à la guitare, qui ouvrira le lendemain au Château-Musée du Cayla avec Caroline Delume au oud. La compositrice en résidence Zeynep Toraman offrira son œuvre Visits en création mondiale au Théâtre Le Colombier tandis que la mezzo-soprano Éléonore Pancrazi refermera la journée avec Danaé Dörken au piano à l'église pour chanter L'Orientalisme en musique. La chanteuse célébrera aussi Les Héros de la Méditerranée à l'Opéra au Château de Saurs avec l'Ensemble Les Affranchi.e.s (qui proposera aussi Désir Pour Désir - Concert littéraire autour de Vivaldi).

Henri Dutilleux sera célébré en film et musique avec Johannes Burghoff au violoncelle et le réalisateur Michel Van Zele, Mendelssohn pour son Voyage en Italie avec le Quatuor Orbis (qui célébrera également l'art du quatuor, à la Chapelle du Saint-Crucifix).

L’église Saint-Michel de Cordes-sur-Ciel mènera également “De l'Espagne à la Grèce Antique” avec Maki Okada et Tedi Papavrami en piano-violon (celui-ci revenant en dernière journée pour jouer Bach et évoquer l’écrivain Ismaïl Kadaré dont il est le traducteur français), avant que le Festival ne se referme sur une Grande Fête aux rythmes baroques et des musiques traditionnelles des Balkans avec l’Ensemble Les Affranchi.e.s, Ersoj Kazimov et Fouad Achkir aux percussions.

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