Nous vous annoncions récemment le grand projet d’aménagement d’espaces inutilisés à l’Opéra de Paris (retrouvez ici le détail de la nouvelle salle de spectacle ainsi que des nouveaux ateliers de décors et costumes). Un autre espace inutilisé va être mis à profit : il s’agit des toits de Bastille. Si 500.000 abeilles butinent depuis de nombreuses années dans la dizaine de ruches sur les toits de l’Opéra de Paris, elles vont bientôt côtoyer un jardin maraîcher avec fruits et légumes sur le toit Bastille.

L’institution lyrique parisienne fait partie des 36 lauréats de l'appel à projets « Parisculteurs » que la ville de Paris a lancé en avril dernier afin de végétaliser au maximum les espaces inemployés des immeubles (toits, terrasses, murs). 140 dossiers ont été reçus et les lauréats se partageront un budget de 2,5 millions d’euros pour une surface totale atteignant la respectable superficie de 5,5 hectares. Parmi ces sites, figurent le gymnase Jean-Dame (IIe), l'école d'arts appliqués Duperré (IIIe), la médiathèque Françoise-Sagan (Xe) les collèges Évariste-Galois (XIIIe), André-Citroën (XVe), Eugène-Delacroix (XVIe) et Pailleron (XIXe), ainsi que des installations appartenant à la RATP, la Poste, GRDF, ou encore Eau de Paris.

La notion d’agriculture urbaine fait partie du projet municipal de la capitale et « Pariculteurs » a déjà annoncé un nouveau concours en 2017 pour cette activité qui devrait créer 70 emplois, dont 50 en insertion. La végétalisation des bâtiments est désormais bien souvent prévue dès la construction des édifices (pensons notamment au mur végétal du musée du Quai Branly), non seulement pour des raisons esthétiques et écologiques mais aussi dans un intérêt d’isolation thermique ainsi que pour protéger les bâtiments de la pollution, des variations de température ou des intempéries.