Centenaire de La Callas, Série Hommage : épisode 20. répertoire, vers l'infini
Le répertoire de Maria Callas à la scène, à compter des premières années de sa carrière internationale, reste très majoritairement circonscrit aux ouvrages lyriques italiens. Les œuvres totales de Richard Wagner avec Parsifal, Tristan et Isolde et Brünnhilde de La Walkyrie disparaissent rapidement du paysage de ses incarnations dès la fin des années 40. En dehors de Gluck avec Alceste et Iphigénie en Tauride ou Médée de Cherubini, son approche du répertoire français -en langue italienne cependant et malgré le succès remporté-, se limite aux grandes héroïnes issues de l’antiquité qui lui conviennent d’ailleurs idéalement. De Mozart, il faut retenir son interprétation de Konstanze de L'Enlèvement au Sérail à La Scala de Milan en 1952.
En dehors des ouvrages italiens de Giuseppe Verdi déjà précédemment évoqués, Maria Callas aborde dès 1948 Leonora de La Force du destin au Théâtre Politeama Rossetti de Trieste, rôle qu’elle gravera pour la firme EMI sous la baguette de Tullio Serafin en 1954. Une autre Leonora, celle du Trouvère, figure activement à son répertoire après sa prise de rôle à Mexico en 1950. Ensuite, elle retrouvera ce rôle au majestueux Théâtre San Carlo de Naples en 1951 auprès du légendaire Manrico de Giacomo Lauri-Volpi, puis à La Scala de Milan en 1953, au Festival des Arènes de Vérone l’été suivant puis à l’Opéra de Chicago, ses seules représentations partagées avec le mythique ténor suédois Jussi Björling. Gilda de Rigoletto se greffe par ailleurs aux personnages qu’elle affectionne en 1952. Bien entendu, elle aborde le rôle magnifique d’Elisabeth de Valois dans Don Carlo à La Scala en 1954. Au sein du répertoire italien dit vériste, hors Tosca qui domine ses interprétations, la cantatrice aborde d’autres ouvrages de Giacomo Puccini comme Madame Butterfly à Chicago en 1955, enregistrant par ailleurs Mimi de La Bohème ou Manon Lescaut.
Sa première Santuzza de Cavalleria Rusticana de Mascagni remonte à l’année 1939, Margherita de Mefistofele de Boito à juillet 1954 à Vérone, Maddalena d’Andrea Chénier de Giordano à La Scala en 1955 auprès de Mario Del Monaco, puis l’année suivante sur la même scène Fedora du même compositeur avec Franco Corelli. Le rôle de Nedda de Paillasse de Leoncavallo sera simplement gravé mais non donné à la scène.
D'amor sull' ali rosee vanne, sospir dolente: del prigioniero misero conforta l' egra mente...
Sur les ailes rosées de l'amour, allez soupirs de peines, apaiser l'esprit meurtri du misérable prisonnier... Comme la brise d'espoir planant dans cette chambre, éveillez-le au souvenir de l'amour...