Argument
Acte I
A Messine (en Sicile), le peuple salut la victoire de l’armée du Général Don Pedro sur les Maures (« Le More est en fuite ! »). Le Gouverneur Léonato rend hommage aux soldats. Sa fille, Héro, se réjouit du retour de Claudio, l’aide de camp du Général, dont elle est la fiancée. Béatrice, la nièce du Gouverneur, raille quant à elle la vaillance de Bénédict, un officier avec lequel elle a coutume de se disputer.
Alors que les soldats approchent, Héro exulte, rassurée de voir son amant revenir sauf, espérant déjà un mariage prochain (« Je vais le voir, je vais le voir ! »). Mais dès que les soldats paraissent, une altercation éclate entre Béatrice et Bénédict (« Comment le dédain pourrait-il mourir ? »). Le Général Don Pedro annonce alors à Claudio que le Gouverneur Léonato consent à lui donner la main de sa fille Héro. Les deux se moquent de Bénédict qui jure qu’il ne se mariera jamais (« Me marier ? Dieu me pardonne ! »). Don Pedro décide de marier le jeune homme à Béatrice et avertit Claudio que son aide sera nécessaire au succès de son plan.
Le maître de chapelle, Somarone, tente de son côté de faire exécuter un épithalame de sa composition. Mais son autoproclamé chef-d’œuvre est massacré par la chorale (« Mourez, tendres époux »). Bénédict paraît, regrettant que Claudio délaisse ses compagnons d’arme pour l’amour d’une jeune femme. Le voyant justement arriver aux côtés de Don Pedro et du Gouverneur Léonato, il se cache. Ces derniers, se sachant écoutés, prétendent que Béatrice est amoureuse à en mourir de Bénédict, mais que, redoutant ses sarcasmes, elle cache ses sentiments. Une fois seul, se croyant aimé, Bénédict sent l’amour l’assaillir en retour (« Ah ! je vais l’aimer, mon cœur me l’annonce ! »). Héro et son amie Ursule paraissent peu après : sur les ordres de Don Pedro, elles ont à leur tour feint une conversation destinée à faire croire à Béatrice qu’elle est aimée de Bénédict. Submergée par le bonheur de ses noces à venir, Héro laisse couler une larme (« Vous soupirez, madame ! »).
Acte II
Au palais, les domestiques se pressent pour servir les convives quand, encouragé par l’assemblé, le maître de chapelle Somarone, entonne une improvisation (« Le vin de Syracuse »). De son côté, Béatrice, agitée, repense au départ de Bénédict pour la guerre, et aux terreurs nocturnes qui s’en sont suivies : se croyant aimée de lui, il lui semble à présent évident que son cœur lui appartient en retour (« Dieu ! Que viens-je d’entendre ? »). Héro et Ursule viennent à sa rencontre et lui vantent les mérites de Bénédict, s’amusant de la douceur avec laquelle Béatrice parle à présent du mariage d’Héro et de Claudio (« Je vais d’un cœur aimant »). Au loin, un chœur célèbre l’hyménée à venir (« Viens ! Viens, de l’hyménée »). Béatrice croise alors Bénédict. Les deux jeunes gens, sous couvert de railleries, échangent des tendresses. Les convives arrivent enfin, chantant une marche nuptiale (« Dieu qui guidas nos bras »). Alors qu’Héro et Claudio signent leur contrat, Don Pedro et Ursule poussent Bénédict et Béatrice à s’avouer leurs sentiments : ils enterrent leurs querelles, au moins temporairement, et passent à leur tour devant l’autel (« Ici l’on voit Bénédict, l’homme marié ! »).