Argument
Acte I
Le jour de son anniversaire, le riche Fritz Kobus accepte de financer la dot de deux jeunes amants que son ami le rabbin David Sichel souhaite marier. Pourtant, Fritz a le mariage en horreur. Deux autres amis, Hanezo et Federico font leur apparition. La Gouvernante Caterina invite ces messieurs à passer à table : David décide pourtant d’aller sans attendre avertir les futurs époux de leur bonne fortune, non sans avoir prédit à Frtiz qu’il se marierait un jour, malgré ses actuelles réticences (« Ma questa è una pazzia »). La fille du fermier, Suzel, est alors annoncée : elle porte au maître des lieux un bouquet de fleurs pour son anniversaire. Pour l’en remercier, Fritz la convie à partager leur repas (« Son pochi fiori, povere viole »). Soudain, un air de violon retentit, attendrissant l’ensemble des protagonistes (« Chi mai sarà ? Lo zingaro ! ») : c’est le dernier convive, Beppe, qui s’en vient saluer son ami. Ce dernier chante une chanson en hommage à la générosité de Fritz (« Laceri, miseri, tanti bambini »). Alors que Suzel rentre chez elle, David promet de la marier sous peu et prédit que Fritz sera celui qui l’attendra à l’autel. Ce dernier parie sa vigne (« Per voi, ghiottoni inutili »). Des orphelins de la ville défilent alors sous les fenêtres pour remercier Fritz, leur bienfaiteur.
Acte II
Dans la cour de la ferme des Mésanges, Suzel cueille des cerises pour Fritz, le propriétaire du domaine, qui doit bientôt venir en visite (« Ah ! le belle ciliege ! »). Ce faisant, elle chante une chanson narrant l’amour de deux jeunes gens (« Bel cavaliere, che vai per la foresta »). Fritz paraît et se montre attendri par le chant de Suzel (« Fresche scintillano »). Les quatre compères de Fritz arrivent : ce dernier emmène Beppe, Hanezo et Federico visiter le domaine, laissant David seul avec Suzel (« Oh ! chi è che giunge ? »). David interroge la jeune femme sur sa connaissance de la Bible et plus particulièrement sur l’épisode du serviteur Eléazar et de Rébecca (le premier ayant désigné la seconde comme épouse pour Issac, le fils d’Abraham). Se comparant au serviteur, il demande à Suzel quelle serait sa réponse si Dieu lui offrait la main du seigneur des lieux. Devant la réaction de la jeune fille, David déduit qu’elle aime Fritz et se montre confiant dans sa capacité à les marier bientôt (« Vediamo un po' ! »). Il confie ensuite à Fritz, qui s’approche, qu’il s’apprête à marier Suzel : ce dernier en est troublé. Il décide de fuir Suzel pour ne pas en tomber amoureux. La jeune fermière fond en larmes dans les bras de David en constatant le départ de son amant (« Quale strano turbamento »).
Acte III
Chez lui, Fritz est seul et en proie à la mélancolie : Suzel lui manque, et il constate que l’amour s’est emparé de lui (« Tutto ho tentato, tutto »). Beppe, qui vient à sa rencontre, identifie immédiatement son mal et lui chante un air qu’il a lui-même composé pour se guérir d’un chagrin d’amour (« O pallida, che un giorno »). Resté seul, Fritz médite sur la beauté de l’amour, fièvre fatale du genre humain (« O amore, o bella luce del core »). David paraît justement, pour lui demander d’approuver le mariage de Suzel : Fritz s’emporte et refuse de donner son consentement. David exulte secrètement en constatant cette réaction d’amour. Suzel demande à voir son maître : avant de quitter les lieux, David sèche ses larmes et lui promet le bonheur pour bientôt (« L'amico Fritz fantastica d'amore ! »).Pourtant, Suzel reste désespérée (« Non mi resta che il pianto »). Elle explique à Fritz que son père a décidé de la marier contre son gré à un fiancé dont elle ignore l'identité. Fritz promet de la protéger et lui révèle son amour (« Suzel ! Signor ! Come s'è fatta pallida ! »). David les surprend, criant victoire : la vigne, qui était l’enjeu du pari, est offerte en dot à Suzel. Déjà David promet de trouver des femmes à Hanezo et Federico (« Amici, ho vinto, ho vinto ! »).