Argument
Acte unique
Le Comte Opizio a commandé un opéra pour une fête donnée quatre jours plus tard. Mais le librettiste, peu inspiré, doute de la faisabilité de cette demande, au grand dam du Compositeur (« Signor Poeta moi »). Les deux artistes se disputent sur ce qui doit primer dans un ouvrage, de la musique ou du texte. Le Poète indique qu’un Prince est prêt à offrir une belle récompense s’ils parviennent à donner un rôle à Tonina, une chanteuse d’opéra léger qu’il protège. Mais parait Donna Eleonora, la chanteuse prévue par le Comte Opizio : elle chante un air pour démontrer ses talents (« Non dubitar, verrò »). Pour mieux exposer ses capacités, elle déploie un air de bravoure (« Là tu vedrai chi sono »), puis un air pathétique (« Cari oggetti del mio core »). Une fois Eleonora partie, le Compositeur et le Poète se replongent dans l’écriture de l’opéra, utilisant allégrement leurs travaux passés. Ils cherchent à y incorporer un air plus léger pour Tonina, afin d’obtenir la récompense du Prince. Justement, cette dernière surgit, tel un ouragan. A son tour, elle chante un air montrant sa palette vocale et théâtrale (« Via largo, largo, largo »). Le Compositeur accepte de lui créer un rôle comique dans son œuvre sérieuse : elle sera la bonne qui égaie sa maîtresse suicidaire. Mais Eleonora paraît à son tour : les deux chanteuses se disputent à qui chantera en premier. Elles finissent par superposer leurs chants, avant de se réconcilier (« Se questo mio pianto »).