Argument
Acte unique
Dans une auberge de soins thermaux de Plombières, appelée le Lys d'Or, Madeleine, la gouvernante de l’hôtel presse son personnel : la maison est pleine de voyageurs en route pour assister au sacre du nouveau roi Charles X, à Reims qui se trouve à 260 km de là (« Presto, presto ... su, coraggio! »). Le médecin, Don Prudenzio, vérifie lui aussi auprès d’Antonio, le maître d’hôtel, que ses ordres sont bien exécutés (« Benché, grazie al mio talento »). La propriétaire, Madame Cortese, donne également ses instructions pour que tous les voyageurs gardent un souvenir impérissable de leur séjour (« Di vaghi raggi adorno »).
Don Luigino informe sa cousine, la Comtesse de Folleville, passionnée de mode, que ses affaires ont été perdues dans un accident de diligence. La perte de sa garde-robe fait défaillir la Comtesse, mais elle retrouve le sourire en apprenant qu’un chapeau envoyé de Paris a survécu au désastre (« Partir, oh ciel! Desio »).
Parmi les hôtes de l’auberge, le Baron de Trombonok, un commandant allemand, et Don Profondo n’attendent plus que des chevaux pour quitter l’hôtel. Don Álvaro, Grand d'Espagne, doit faire la route avec eux : il propose que son amante, la Marquise polonaise Mélibéa, se joigne également au convoi. Mais le Comte de Libenskof, général russe lui aussi amoureux de la Marquise Mélibéa, s’emporte (« Sì, di matti una gran gabbia »). Les cinq voyageurs et Madame Cortese devisent sur les affres de l’amour (« Non pavento alcun periglio »). A sa fenêtre, la romaine Corinna, improvise une chanson suave, qui apaise les cœurs (« Arpa gentil »), sauf celui de Lord Sidney, un colonel anglais qui en est amoureux (« Invan strappar dal core »). Celui-ci envoie des villageois porter des fleurs à sa bien-aimée (« Come dal ciel »). Corinna, accompagnée de sa protégée Delia, n’y est pas insensible. Elle repousse d’ailleurs les avances d’un jeune officier français, le Chevalier Belfiore (« Nel suo divin sembiante »).
Afin de préparer le départ, Don Profondo fait l’inventaire de toutes les antiquités glanées aux quatre coins du monde (« Io! Don Profondo »). Alors que la Comtesse de Folleville est prise de jalousie en apprenant que le Chevalier Belfiore a courtisé Corinna, le garçon de course, Zefirino annonce que plus aucun cheval n’est disponible pour faire le voyage à Reims (« Ah! A tal colpo inaspettato »). Mais Madame Cortese apprend à ses hôtes qu’une fête gigantesque sera donnée à Paris au retour de Reims du nouveau roi : tous se réjouissent de cette perspective heureuse (« Signor, ecco una lettera »).
Poussé par le Baron de Trombonok, le Comte de Libenskof demande pardon à la Marquise Mélibéa pour ses soupçons : le couple se retrouve unifié (« D'alma celeste, oh Dio! »). En attendant le départ pour Paris, un dîner est donné. Chaque convive chante un air patriotique venu de son pays (« Or che regna fra le genti »). Puis Corinna propose une improvisation mêlant différents personnages de l’histoire de France (« All'ombra amena »). L’ensemble des convives acclame alors le nouveau souverain (« Viva il diletto Augusto Regnator »).