Argument
Acte I
En Bohème dans les années 1600, des femmes s’occupent à des travaux de filature dans un château féodal. Elles se préoccupent pour Edmea qui est mélancolique depuis qu’elle a appris qu’Oberto, qu’elle aime, doit partir (« La ruota gira »). Elle chante alors une chanson dans laquelle sa tristesse trouve écho (« Allor che il raggio »). Paraît alors Oberto : les amants se disent adieu et se jurent fidélité (« Angelo mio !... Rivederti »). Caché, Ulma a entendu leur conversation : lui aussi aime Edmea. Il espère que l’éloignement d’Oberto lui permettra de se faire aimer d’Edmea (« Egli parte… ed io resto »). Le Comte, père d’Oberto qui désapprouve l’amour que son fils porte à Edmea, profite du départ de ce dernier pour marier Edmea sur le champ à Ulmo (« Ulmo, rimani. Appressati »). Forcée à cet hymen dont elle ne veut pas, Edmea se jette dans la rivière et y disparaît. En tentant de la sauver, Ulmo se fait emporter à son tour (« A nozze ! A nozze ! »).
Acte II
Dans une taverne, une troupe d’artistes menée par Fritz étanche sa soif (« Alt ! Alt ! Avanti ! »). Edmea et Ulmo, qui ont survécu à la noyade, entrent. Elle tient des propos incohérents, ayant perdu la raison. Lui se présente comme son frère (« Chi mi sa dire se questa è la via »). L’auberge étant pleine, Fritz leur propose de se joindre à eux et de faire route vers le château du Baron Waldeck où ils doivent se produire (« Piange... al crudel deliro »).
Chez le Baron Waldeck, la fête bat son plein (« Nel vino, nel gioco »). La voix plaintive d’Oberto, qui est invité avec son père, se fait entendre (« Forse in quell’astro pallido »). La troupe de Fritz cherche à égailler la soirée (« Lo vedete ? Nel dolor sempre immerso ») quand Edmea attire l’attention d’Oberto : leurs retrouvailles inquiètent le père d’Oberto et Ulmo (« Osserva là ; non vedi tu »).
Acte III
Au château du Comte, les commérages vont bon train sur la santé mentale d’Edmea qu’Oberto a ramenée avec lui (« Torniamo all’arcolaio »). Edmea ère près de la tombe de la mère d’Oberto qui l’avait jadis acceptée comme sa fille (« E poss’io dubitar ? »). Oberto la rejoint, mais leur félicité s’estompe lorsque les souvenirs passés d’Edmea lui reviennent petit à petit : elle avoue à son amant avoir épousé Ulmo, sous la contrainte de son père. Ils ne sont donc pas libres de s’aimer (« Pria di seguir la caccia »). Ulmo paraît, livide. Il calme bientôt la colère d’Oberto : en se donnant la mort, il a dissout son mariage avec Edmea. Après l’avoir sauvée des eaux et espéré obtenir son amour, il accepte un ultime sacrifice pour celle qu’il aime. Il ne demande comme récompense qu’un baiser sur le front après son dernier soupir (« Ah ! Tu ! A me innanzi… ardisci ? »). Le Comte paraît alors, joyeux : il a obtenu l’annulation du mariage d’Ulmo et Edmea. Trop tard : Edmea dépose un baiser sur le front glacé d’Ulmo tandis que tous se prosternent devant sa dépouille (« Al figlio mio si porga »).