Argument
Prologue
Prométhée, rendu maître du feu des dieux dont il déplore l’oisiveté, donne vie à des statues d’argile, créant ainsi l’espèce humaine (« Esprits soumis à mon empire »). Aussitôt, le désir et l’espoir naissent en leur âme (« Quelle clarté brille à nos yeux ? ») : Prométhée fait alliance avec l’Amour pour régner sur les humains (« Qu’on ne parle que de ta gloire ! »). La flamme des passions embrase le cœur des mortels (« Jeunes mortels, livrez vos âmes »).
Acte I
Le berger Titon attend dans l’inquiétude son amante, l’Aurore, craignant qu’elle lui préfère un jour un immortel (« Que l’Aurore tarde à paraître »). Mais cette dernière paraît et calme sa jalousie (« Ah ! que le calme est difficile »). Les bergers se rassemblent pour célébrer cet amour fidèle (« Célébrons l’Amour et l’Aurore »). Paraît Eole, le dieu du vent : jaloux de Titon, il est déterminé à obtenir sa mort (« Divinité des cœurs jaloux »). Palès, déesse des bergers, lui propose son aide afin de sauver Titon qu’elle aime. Eole s’en remet à elle (« Fiers Aquilons, soumis à mon obéissance »). La déesse entreprend alors d’enlever le berger (« Tout favorise dans ce jour »).
Acte II
Privée de son amant, l’Aurore se désole (« Devais-je, Amour, de tant de larmes »). Fidèle malgré l’annonce de la mort de Titon, l’Aurore lui reste fidèle et rejette Eole. Ce dernier jure d’obtenir vengeance (« Vents furieux, sortez »). Mais Palès lui révèle l’amour qu’elle porte à Titon et obtient de tenter un dernier effort pour vaincre son cœur, condamnant le berger dans le cas où il resterait insensible à son amour (« Berger, je connais vos malheurs »).
Pour le séduire, Palès convoque ses nymphes : la première vante les charmes de l’amour (« L’Amour vous appelle »), la seconde les douleurs provoquées par la fidélité (« Que je plains les cœurs amoureux ! »), suivie en cela par une troisième (« Ce ruisseau qui dans la plaine »). Une dernière encourage les amoureux malheureux à choisir une nouvelle chaîne (« Amour, lance dans nos âmes »). Palès essaie à son tour de séduire le malheureux berger (« Dans le premier feu des amours »), mais ce dernier reste inflexible, fidèle à l’Aurore : Palès le condamne à une vieillesse prématurée qui ne lui permettra de retrouver l’Aurore que pour mourir sous ses yeux (« Tu vas sentir les effets de ma rage ! »).
Acte III
L’amour de Palès s’est transformé en haine (« Ne craignez aucun retour ») et rencontre la fureur d’Eole (« Non, je n’écoute plus ») : les deux divinités se réjouissent du supplice infligé aux amants (« Ah ! Quel plaisir dans nos malheurs »).
En effet, éloigné de son amante, Titon voit son visage se rider et la fatigue l’envahir (« Que vois-je ? Suis-je prêt à finir ma carrière ? »). L’Aurore le reconnait malgré tout. Lui jurant fidélité au-delà du trépas, elle invoque le dieu de l’Amour (« Dieu des amours, J’implore ton secours »). L’Amour paraît et récompense les parfaits amants : la jeunesse est rendue à Titon qui devient immortel. Titon et l’Aurore rendent grâce à la divinité bienfaitrice (« Amour, après tant de bienfaits ») et aux charmes de la fidélité (« La tourterelle, Tendre et fidèle »). Ils sont rejoints par les bergers pour chanter les vertus de l’Amour (« Du Dieu des cœurs On adore l’empire »).