Argument
Prologue
Les spectateurs sont invités à entendre le récit de la légende de Tristan et Iseult (« Seigneurs, vous plaît-il d’entendre »).
Première partie
Alors qu’Iseult La Blonde s’apprête à embarquer pour la Cornouaille où elle doit épouser le Roi Marc, sa mère confie à Branghien un breuvage, lui recommandant de le faire boire au couple au soir de leur nuit de noces : ils s’aimeront ainsi passionnément toute leur vie (« Quand le temps arriva de remettre Iseut »).
Durant la traversée, Iseult se morfond de quitter son pays, emmenée par Tristan, l’homme qui a tué son premier mari (« La nef tranchant les vagues profondes »). Un jour, la soif étreignant l’équipage, une servante trouve le philtre donné à Branghien par la mère d’Iseult. Le prenant pour un simple vin, elle le sert à sa maîtresse, qui le partage avec Tristan : lorsque Branghien paraît, le philtre, déjà, a attaché Tristan à Iseult jusqu’à la mort (« Un jour les vents tombèrent »).
Peu après, le remord envahi Tristan, qui comprend qu’il trahira inéluctablement son roi, qui l’a recueilli et adopté comme son propre fils (« Andret, Denoalenn, Guénelon, Gondoïne »). De son côté, Iseult vit également douloureusement la confrontation de cette incompréhensible tendresse à sa rancune tenace (« Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr »). Les deux amants finissent par s’avouer leur amour et leurs tourments (« Au troisième jour, comme Tristan venait vers la tente »). Branghien tente en vain de s’opposer à leur ardeur (« Malheureux ! Arrêtez-vous ! »).
Deuxième partie
Iseult est devenue reine en épousant le Roi Marc. Mais son amour pour Tristan a été découvert : Marc l’a livrée aux lépreux. Tristan la délivre et le couple s’enfuit avec le fidèle Gorvenal (« Iseut est reine et semble vivre en joie »). Un jour, le Roi Marc retrouve leur trace et les surprend, endormis. Prêt à les tuer, il remarque qu’une épée les sépare : attendri par ce signe de chasteté, il renonce à son fatal projet, mais il intervertit son épée et celle de Tristan, afin d’indiquer aux jeunes amants qu’il les a surpris mais qu’il les a épargnés (« Un jour, guidé par un forestier »).
A son réveil, Tristan réalise les intentions de son roi : le remord l’étreint et il décide de ramener Iseult à Marc (« À trois jours de là »). De son côté, Iseult est également en proie au doute (« Celui qui par belle courtoisie »). Lorsque Tristan revient à sa hutte, il annonce à Iseult sa résolution (« Amie, c’est l’épée du roi Marc »).
Troisième partie
Pendant trois ans, Tristan erre sans nouvelle d’Iseult, finissant par se croire oublié de son amante. Un jour, le Duc Hoël lui propose la main de sa fille, nommée Iseult aux Blanches mains : Tristan accepte (« Les amants ne pouvaient vivre »). Plus tard, Tristan est blessé au cours d’une embûche par une lance empoisonnée (« Or, il advint que Tristan »). Se sachant mourant, il mandate son ami Kaherdin pour transmettre un message à son amante, Iseult La Blonde. Mais sa femme, Iseul aux Blanches Mains, écoute la conversation malgré l’interdiction et l’entend dire qu’il n’a jamais aimé que son amante. Tristan recommande à Kaherdin de partir avec deux voiles : il dressera la blanche s’il est parvenu à ramener Iseult avec lui, ou la noire dans le cas inverse (« Il manda Kaherdin en secret »).
Iseult est en route pour rejoindre Tristan, quand son navire est pris dans une tempête (« Écoutez, Seigneurs une aventure douloureuse »). Finalement, la tempête s’apaise mais le bateau étant égaré, Iseult comprend qu’elle ne reverra pas Tristan vivant (« Ainsi gémit la reine »).
Alors que le navire se laisse entrevoir au loin, avec sa voile blanche, Iseult aux Blanches Mains profite de la faiblesse de Tristan pour en tirer vengeance : elle vient à son chevet et lui annonce que la voile est noire. Tristan expire (« Tristan était trop faible, désormais »). Lorsqu’enfin Iseult La Blonde débarque, elle ne rencontre partout que tristesse et lamentation (« Sur la mer le vent s’était levé »). Elle se rend au château, s’allonge aux côtés de son amant, et rend l’âme à son tour (« Iseut l’entend, elle ne peut dire une parole »).
Le Roi Marc fait récupérer les deux corps et les ensevelit de part et d’autre de l’abside d’une chapelle. Une ronce pousse depuis la tombe de Tristan pour aller s’enfoncer dans le sol, au niveau de la tombe d’Iseult (« Quand le roi Marc apprit la mort des amants »).
Épilogue
Ce conte a été transmis depuis des générations, à destination de ceux qui aiment, afin qu’ils y trouvent consolation (« Seigneurs, les bons trouvères d’antan »).