Argument
Acte I
Au début du XXème siècle, Marie, surnommée Cendrillon, chante un air racontant l’histoire d’un prince grincheux et disgracieux cherchant en vain l’amour d’une riche princesse (« Il était jadis un prince »). Paraît alors un mendiant, qui n’est autre que le Prince charmant déguisé, et qu’elle accueille avec bonté et compassion. Mais ses sœurs, Armelinde et Maguelonne, le chassent sans ménagement (« Nous sommes assaillies »). Marie, sans cesse sollicitée par ses sœurs, se désespère de son sort (« Si je n'y venais pas »). Le Prince charmant reparaît, cette fois dans les habits de son valet, afin d’inviter les jeunes femmes du pays à un bal donné le soir-même au palais. Aussitôt, Armelinde et Maguelonne se préparent, refusant que Marie les y accompagne (« Je serai charmante »). Leur père, le Comte Pictordu, se réveille après un mauvais rêve lui ayant rappelé sa condition de jadis, lorsqu’il n’était qu’un homme du peuple (« Car je fus épicier »). Alors que son père et ses sœurs partent au bal, Marie se retrouve seul. Mais sa marraine la Fée paraît. D’un coup de baguette magique, elle transforme ses haillons en robe de soirée et une citrouille en carrosse : Marie pourra aller au bal, mais devra être de retour avant minuit (« Je viens te rendre à l'espérance »).
Acte II
Au Palais, le valet Barigoule se réjouit : ayant pris le costume du Prince charmant, il espère profiter pour quelques heures des honneurs associés à ce titre (« Puisque me voilà Prince »). Le Comte Pictordu et ses deux filles paraissent, bientôt suivis de Marie, que personne ne reconnaît mais que tout le monde admire ainsi parée de ses beaux atours (« Quelle est cette belle inconnue ? »). La Fée, présente également, chante un air pour accueillir les convives. Le Prince charmant et Marie, malgré leurs costumes respectifs de valet et de princesse, se reconnaissent et se déclarent leur flamme (« C'est moi, ne craignez rien ! »). Mais alors que minuit sonne, Marie s’enfuit, perdant un soulier dans sa course, que le Prince conserve précieusement. Autour, les autres convives festoient (« La belle fille, toi qui vends des roses »).
Acte III
Le lendemain, le valet Barigoule paraît chez le Comte Pictordu dans ses propres habits. Les deux hommes se reconnaissent aussitôt, ayant collaboré jadis, avant que Pictordu ne fasse fortune (« Vous m’avez connu prince »). Barigoule explique que le Prince épousera la femme dont le pied entrera parfaitement dans le soulier retrouvé la veille au bal. Armelinde et Maguelonne se précipitent pour l’essayer (« Quelle drôle d'aventure »), tandis que le Prince approche (« Silence ! Le Prince avance »). Le soulier ne convient à aucune des deux sœurs. Barigoule demande alors à ce que la troisième sœur, Marie, l’essaie : le pied entre sans difficulté. Le Prince la demande en mariage : sa filleule heureuse, la Fée peut faire ses adieux (« Je viens pour la dernière fois »).