Entre filtre d’amour et psychotrope, l’oeuvre wagnérienne s’offre nouvelle à La Monnaie de Bruxelles grâce à un second casting de choix. Insidieuse, ultra sensible et vive, la partition magnifiée par la direction musicale d’Alain Altinoglu transporte le public bruxellois entre songe, synesthésie, désir et délire visuel dans la mise en scène de Ralf Pleger et Alexander Polzin.

Sous la direction musicale d’Alain Altinoglu et dans la mise en scène/concept artistique de Ralf Pleger et Alexander Polzin, Tristan et Isolde de Wagner​​ se joue de l’auditoire à La Monnaie de Bruxelles, entre simplicité et recherche de psychédélisme.

Le Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles annonce une saison d'opéra en forme de "Best of" : avec le retour d'artistes et d'opus ayant marqué les saisons précédentes, mais aussi les (re)découvertes auxquelles l'institution lyrique belge a habitué son public.

Exit le diktat du péplum hollywoodien, l’appellation de « grand opéra » ici se meurt. Stathis Livathinos réussit le pari époustouflant de s’émanciper de l’héritage chargé d’Aïda par l’épure. Un minimalisme cru qui dénature l’exotisme d’Aïda mais renforce le côté universel de son histoire, révolutionnaire et hors du temps. C’est avec subtilité que l’Orchestre Symphonique de La Monnaie fait preuve d’empathie pour le destin tragique d’Aïda. Puissant, précis et audacieux, le chef d'orchestre Alain Altinoglu rend lui aussi hommage à l’héritage de Verdi, avec modernité et compassion.