Autour de la Méditerranée : la Turquie
À la fois par goût et par nécessité, Rossini se lance dans la composition d’un genre très en vogue à son époque, celui de l’opera buffa à saveur exotique. Après L'Italienne à Alger hier, l'escale d'aujourd'hui est un extrait du Turc en Italie, où l'histoire est légère et parle toujours d'amours. Selim, ce Turc qui débarque à Naples séduit et est séduit par la napolitaine Fiorilla (pourtant épouse de Don Geronio et ayant Don Narciso pour amant). Mais Fiorilla prend ensuite un amant pour un autre, confondant Narciso pour Selim, tandis que celui-ci se méprend au sujet de la bohémienne Zaida qui l'aime encore, croyant qu'il s'agit de Fiorilla : quiproquo sur quiproquo dans ces feux amoureux à l'opéra !
L'extrait chanté ici par la légendaire Maria Callas, raconte comment la belle Fiorilla se promène, affichant son goût pour l’amour libre malgré son statut de femme mariée (« Non si da follia maggiore »). Un bateau accoste ensuite et le Turc en descend. Aussitôt, le Turc et Fiorilla se remarquent, se présentent, se font la cour et se déclarent leur flamme dans l'air (« Bella Italia, Alfin Ti Miro »).
Rendez-vous demain et après-demain pour les deux derniers épisodes de cette série, tous deux rejoignant deux mêmes villes dans ce parcours lyrique méditerranéen.