Gott! Welch Dunkel hier
En résidence au Théâtre de la Vienne et après plusieurs compositions avortées, Beethoven écrit Fidelio. L'opéra est basé sur une traduction de Joseph Sonnleithner de l'opéra Léonore, ou L'amour conjugal (1798) de Pierre Gaveaux (sur un livret de Jean-Nicolas Bouilly). Le processus est long et les réécritures nombreuses. Beethoven en compose trois version : la première, sous le nom de Léonore est donnée en 1805 devant un parterre exclusivement composé de soldats français (Vienne étant occupée par les troupes napoléoniennes). Le compositeur décide alors de remanier Léonore en une deuxième version réduisant les trois actes à deux et en composant une nouvelle ouverture. En 1806, la deuxième version de l'ouvrage ne remporte qu'un succès modéré et sera retirée de la programmation du Théâtre de la Vienne à l'issue de la deuxième représentation. Ce n'est qu'en 1814 que Beethoven se voit offrir l'occasion de redonner son opéra et le révise une dernière fois avec le librettiste Georg Friedrich Treitschke. Cette fois-ci, Fidelio est créé au Kärntertheater et triomphe enfin auprès du public viennois. Cette troisième version de l'opéra est communément appelée Fidelio, par opposition à celles de 1805 et 1806 (Léonore I et Léonore II).
Florestan est prisonnier près de Séville. Sa femme Léonore se travestit, vient travailler à la prison et se fait appeler Fidelio dans le but de le libérer.
Gott! Welch Dunkel hier est l'air chanté à l'ouverture du deuxième acte par Florestan. Le ténor pleure son destin mais accepte la volonté divine.
En août 2015 au Festival de Salzbourg, Jonas Kaufmann interprète Florestan dans une mise en scène de Claus Guth.
Retrouvez nos précédents épisodes sur le thème de la liberté :
01 - Verdi - Sempre libera
02 - Puccini - E lucevan le stelle
03 - Verdi - Va pensiero
04 - Poulenc - Liberté
05 - Wagner - L'Hymne à Venus
06 - Donizetti - Prendi, per me sei libero
07 - Bizet - La Séguedille
08 - Auber - Amour sacré de la patrie
09 - Giordano - Andrea Chénier