Argument
Acte I
La jeune italienne Argie et sa suivante Nérine sont retenues captives dans le château du sénateur Anselme, le tuteur d’Argie. Cette dernière se languit, son cœur craignant pour le paladin Atis (« Triste séjour, Solitude ennuyeuse »). Nérine tente de la réconforter (« L'amant, peu sensible et volage »). Paraît leur gardien Orcan. Nérine tente en vain d’utiliser l’amour qu’il lui porte pour obtenir leur libération (« Orcan , écoute-moi »). Au loin, un bruit de musette annonce l’arrivée d’un paladin, c’est-à-dire un vaillant chevalier : Argie ne veut pas en entendre parler, se vouant au disparu Atis (« Quel espoir pourrait me séduire »). Mais c’est justement lui se présente à elle, déguisé en pèlerin (« Quand sous l'amoureuse loi ») : il défait aisément le poltron Orcan (« Défends-toi ! ») et le force à suivre les pèlerins (« Hommage, rendons tous hommage »). Mais Anselme, le maître des lieux, paraît : Atis est déterminé à le braver (« C'est un éclair qui fend l’air »).
Acte II
Anselme rentre dans son château, pensant qu’Argie se languit de lui (« Mon cœur, tu n'as que peu d'instants »). Averti de la situation par Orcan, il reproche à Argie sa trahison (« Vous méditiez, perfide ! »). Il feint d’accepter de laisser Argie à son amant mais ordonne aussitôt à Orcan de l’assassiner. Ce dernier est partagé entre sa couardise et son désir de vengeance (« Je puis donc me venger moi-même »). Mais Nérine, prétendant l’aimer, parvient à l’amadouer (« C’est trop soupirer ») : Atis surgit alors et le désarme (« Vengez, vengez l'innocence »). Les paladins dansent, réjouis. Argie est soulagée (« Je vole, Amour, où tu m'appelles »). Cependant, Anselme approche du château avec son armée.
Acte III
Anselme est résolu à récupérer son bien et sa captive (« Tu vas tomber sous ma puissance »). Mais alors qu’il attaque le château, celui-ci disparaît, remplacé par un magnifique palais. Apparaît alors la Fée Manto. Elle lui offre ses trésors à condition qu’il l’épouse (« Le printemps des amants »). En ce tendre moment, la Fée laisse apparaître Argie, qui réaffirme son amour pour Atis. Placé dans une position délicate, Anselme crie vengeance (« Vengeons cet outrage »). Mais Manto intervient et rend Argie à son protégé Atis. Les deux amants, réunis, jubilent (« Ah, que j'aimerai mon vainqueur ! »). Nérine et les paladins célèbrent la victoire de l’amour (« L'Amour chante, l'hymen soupire ») : Atis est victorieux (« Lance, Amour, tes traits vainqueurs ») et tout le monde s’en réjouit (« Loin de nos jeux »).