Argument
Acte I
En 1990, un Electricien et une Servante jouent dans une chambre d’hôtel à imiter la Duchesse d’Argyll (« What happened then, your Grace ? »). Celle-ci survient, surprise de trouver dans sa chambre deux personnes qu’elle ne connait pas, qui se moquent d’elle (« I see. This is what it has come to »). Un homme entre alors.
En 1934, la Confidente de Madame Freeling et un Noctambule snob discutent du divorce de cette dernière (« Of course she's done well »). Celle-ci les rejoint, attendant impatiemment la venue du Duc Richard, un riche garçon au cynisme avéré (« I could never grow bored of dukedoms »). Le Noctambule chante alors une chanson en l’honneur de Madame Freeling (« Forget restrictions, Legality »). Soudain, le Duc fait une entrée remarquée.
Trois ans plus tard, la Servante observe Madame Freeling, devenue la Duchesse après avoir épousé le Duc, jalousant sa richesse (« Fancy. Fancy being rich »).
En 1953, la Duchesse fait appel au Room service de son hôtel. Lorsque le serveur paraît, elle lui propose de rester auprès d’elle. Bien que ce dernier craigne pour son travail, il se laisse convaincre par une importante somme d’argent. Perdant contrôle, la Duchesse se jette dans ses bras pour une fougueuse étreinte (« How may I help you ? »).
Pendant ce temps, le Duc rejoint sa Maîtresse, légèrement ivre, revenant d’une fête où sa femme est restée. Questionné, il assure avoir une totale confiance en cette dernière, qui ne laisserait jamais un homme la toucher, bien qu’elle aime s’entourer d’admirateurs (« Is Daddy squiffy ? »). Sa Maîtresse l’informe alors des ragots circulant sur la Duchesse, selon lesquels son attitude ne serait pas si chaste. Mais voyant la colère du Duc monter, elle fait finalement mine de nier ces racontars, tout en dévoilant des détails sordides de ce que le Tout-Londres décrit de l’attitude de la Duchesse (« No. No. Don't you trust her ? »). Elle lui dévoile finalement les preuves laissées derrière elle par la Duchesse, et qui attestent de sa mauvaise conduite. Elle espère ainsi donner à son amant les armes pour écarter sa rivale.
Acte II
En 1955, devant le tribunal, deux curieux commentent le divorce du Duc et de la Duchesse qui vient d’être prononcé, et devisent sur la relation étrange qu’entretenait le couple (« Did she… Of course she did ! »). De son côté, le juge se prépare à rendre son jugement. Malgré sa longue expérience, il n’a jamais eu à juger un tel cas. Tant et si bien que cette histoire le hante et le dérange. La perversion de la Duchesse lui faisant horreur, il lui impute l’ensemble des tors et la condamne (« Order. Silence. Justice. Order. Silence. Madam. »). A son passage, les curieux insultent la Duchesse. Cette dernière tente de faire bonne figure, se sachant jeune, belle, riche et encore aimée (« So that is all. I am judged »).
En 1970, la Duchesse donne une interview. Mais elle prévient la journaliste qu’elle n’acceptera pas d’évoquer certains sujets sensibles. La journaliste l’interroge sur ses secrets de beauté. Au fil de la discussion, la Duchesse dévoile sa solitude et son angoisse devant les évolutions de la société. Un Livreur fait alors son apparition. Lorsqu’il lui présente ses factures, la Duchesse réalise qu’elle n’est plus en mesure de faire face à ses dépenses (« I'd like to make one thing entirely clear »).
En 1990, dans sa chambre d’hôtel, la Duchesse interroge l’homme qui vient d’entrer. Ce dernier, le Directeur de l’hôtel, vient lui réclamer le paiement de sa dette. Devant son incapacité à régler la somme due, il la chasse (« Who are you ? How did you come in ? »). Seule, elle jette alors un regard désespéré sur sa vie (« That will do. You may go »). Lorsque le Directeur revient la presser, elle tente de le séduire, sans succès. Elle part (« Your car is here. I am not quite ready »). Surgissant d’un coin de la chambre, Electricien et la Servante reprennent leurs jeux.