Argument
Acte I
Balducci, le trésorier du Pape, s’apprête à quitter sa demeure romaine, appelé par le Saint-Père afin de régler les détails d’une commande de statue au ciseleur Cellini, que Balducci méprise. Ce dernier aurait en effet préféré que la commande fût attribuée au sculpteur Fieramosca, dont les compétences en la matière sont plus reconnues, et auquel il donnerait bien sa fille.
A peine ce dernier a-t-il quitté ses appartements que Cellini, accompagné de ses compagnons, vient chanter sous la fenêtre de sa fille, Thérésa (« La la la la la, De profundis ! ») et lui envoie une fleur et un billet. Cette dernière refuse de se comporter en jeune femme sage et accepte d’accéder à sa demande en le laissant l'approcher (« Entre l’amour et le devoir »). Mais le sculpteur Fieramosca, qui venait lui-même faire la cours à la jeune fille, surprend l’entretien entre les deux amants, et les mots peu amènes que la demoiselle tient contre lui. Il ne rate rien non plus du plan de Cellini pour enlever Thérésa : ce dernier viendra l’emmener durant le carnaval, déguisé en moine blanc (« Ô Teresa, vous que j’aime plus que ma vie »). Leur entretien est interrompu par le retour de Balducci. Si Cellini parvient à s’esquiver in extremis, Fieramosca est découvert et doit faire face à la fureur de Balducci (« A nous, voisines et servantes »).
Acte II
Sur une place, Cellini attend avec impatience l’heure à laquelle il doit enlever Thérésa (« Une heure encore et ma belle maîtresse »). A la taverne, ses compagnons chantent et boivent en honneur aux ciseleurs (« A boire, à boire, à boire ! »). Mais le cabaretier refuse de servir plus de vin tant qu’il n’aura pas été payé pour l’alcool déjà consommé (« Voici, messieurs, le contenu »). Chacun reprend espoir avec l’arrivée d’Ascanio, qui apporte l’avance accordée par le Pape pour la réalisation de la statue qui doit être fondue impérativement pour le lendemain (« Cette somme t’est due »). Mais la somme versée est inférieure aux espoirs des ciseleurs. Cellini vise le fautif, Balducci, et en profite pour associer la troupe à son plan d’enlèvement.
Fieramosca a observé la scène, caché, accompagné de son ami Pompéo. Ce dernier lui conseille de se déguiser lui-même en moine pour enlever Thérésa. Il n’en faut pas plus pour donner des ailes à Fieramosca (« Ah! qui pourrait me résister ? »).
Thérésa et son père arrivent sur la place, de même que Cellini et Ascanio, déguisés en moines (« Vous voyez, j’espère »). La foule acclame les comédiens qui s’apprêtent à jouer pour le carnaval (« De nos acteurs la farce est prête »). Tandis que Fieramosca et Pompéo, également déguisés en moines, se joignent à la foule, la pantomime satyrique met en scène Balducci, ce qui fait enrager ce dernier. Au milieu du désordre du carnaval, Cellini et Fieramosca cherchent tous deux à emmener Thérésa qui ne sait lequel suivre. Les quatre faux moines se battent et Cellini en vient à porter un coup fatal à Pompéo (« Viens, pas à pas »). Alors que chacun croit Cellini arrêté, les coups de canon du carnaval retentissent et la place est plongée dans le noir. Cellini en profite pour s’échapper. Tandis que Thérésa file avec Ascanio, Balducci attrape Fieramosca, le prenant pour l’assassin (« A moi, mes amis, A moi, je suis pris ! »).
Acte III
Alors que les ouvriers de Cellini se remettent au travail, Thérésa angoisse, ne sachant quelle a été l’issue des événements précédents pour Cellini. Ascanio cherche à la rassurer (« Tra, la, la, la, la, la... »). Soudain, Cellini fait son apparition, libre et sauf : il s’empresse de raconter son évasion (« Oui, prêtez-moi l’oreille »). Alors qu’Ascanio part préparer la fuite, les deux amants se redisent leur amour (« Quand des sommets de la montagne »).
Mais ils sont interrompus par l’arrivée de Balducci qui vient chercher sa fille, et dont il promet la main à Fieramosca qui l’accompagne. Les esprits s’échauffent, mais le Cardinal, représentant du Pape, fait irruption, calmant les esprits. Aussitôt, Balducci et Fieramosca accusent Cellini. Lorsque le Cardinal apprend que la statue du Pape n’est pas encore prête, il décide d’en confier la fonte à un autre artiste. Cellini, n’acceptant pas l’affront, menace de briser le moule. Le Cardinal accepte alors de lui pardonner ses pêchés et de lui donner la main de Thérésa s’il parvient à fondre la statue avant le soir. Sinon, il sera pendu. De son côté, Fieramosca devra lui prêter main forte (« Le cardinal ! de la prudence ! »).
Un peu plus tard, Cellini se lamente sur la dureté de sa vie (« Seul pour lutter, seul avec mon courage »). Arrive alors le Cardinal qui ordonne le début de la fonte. Les ouvriers se mettent à l’ouvrage, mais ils relèvent rapidement un manque de métal : sans approvisionnement supplémentaire, l'ouvrage ne pourra être achevé. Cellini s’en remet à Dieu, et une inspiration lui vient : il ordonne de mettre au feu toutes ses œuvres précédentes. Il parvient ainsi à terminer la statue. Le Cardinal n’a plus qu’à tenir sa promesse (« Son Éminence attend »).