Argument
Acte I
Vers 1200 avant Jésus-Christ, à Memphis en Egypte, les israélites se lamentent de leur état de servitude. Mais Moïse les sermonne : ils doivent leur confiance à Dieu (« Dieu puissant, du joug de l'impie »). Son frère Éliézer revient alors de la mission que Moïse lui a confiée : le Pharaon accepte de les libérer. Pour preuve, il a déjà délivré Marie, sœur de Moïse, et Anaï, la fille de cette dernière dont le futur pharaon Aménophis est épris. Dieu transmet alors à Moïse les Tables de la loi (« Du mariage Ce premier gage »). Aménophis vient trouver Anaï, mais elle ne consent pas à trahir les siens en fuyant avec lui, bien que le prince égyptien la menace de retenir son peuple prisonnier (« Ah! si je perds l'objet que j'aime »). Alors que les Hébreux, se croyant toujours libres, rendent grâce à Dieu (« Jour de gloire, jour solennel ! »), Anaï trouve le réconfort auprès de sa mère, Marie (« Dieu, dans ce jour prospère »). Face à Pharaon qui remet les israélites sous son joug, Moïse abat la puissance divine : l’Egypte est plongée dans le noir et la désolation (« Qu'entends-je... Tel est leur sort »).
Acte II
Pris de remords face à la souffrance de son peuple, Pharaon fait appeler Moïse (« Désastre affreux ! peine mortelle »). Ce dernier se présente : après que Pharaon ait juré de libérer les israélites, il prie Dieu et le jour revient. Tous rendent gloire à ce dieu puissant (« Ô toi dont la clémence »). Malgré les reproches d’Aménophis, Pharaon est décidé à tenir sa promesse (« Leur Dieu fait trêve à sa colère »). Il annonce par ailleurs à son fils son projet de le marier à la fille du Roi d’Assyrie. Aménophis est au désespoir, mais refuse d’en expliquer la raison à son père (« Cruel moment !... que faire ? »). C’est finalement à sa mère, Sinaïde, qu’il se confie : elle parvient finalement à le faire fléchir (« Ah ! d'une tendre mère »).
Acte III
Le grand-prêtre Osiride invoque Isis (« Reine des cieux et de la terre »). Moïse paraît et réclame la libération des israélites, conformément à la promesse de Pharaon. Mais Osiride réclame qu’ils s’inclinent d’abord devant Isis. Moïse refuse et invoque son dieu. Aussitôt, Aufide, le chef de la garde, paraît et averti le souverain des catastrophes qui s’abattent sur la cité : les dix plaies d’Egypte sèment la dévastation. Alors que les israélites doutent face à l’intransigeance de Moïse, Pharaon décide avec perfidie d’honorer à la fois sa parole et la volonté d’Isis : les juifs seront conduits hors de la cité, au désert, mais enchainés (« Je réclame la foi promise »).
Acte IV
Aménophis vient retrouver Anaï dans le désert et lui promet, quitte à renoncer au trône d’Egypte, de sauver son peuple si elle se livre à son amour (« Jour funeste, loi cruelle »). Moïse paraît. Aménophis lui demande la main d’Anaï. Forcée à choisir par le patriarche, elle renonce à son amour pour suivre les siens (« Quelle affreuse destinée »). Fou de rage, Aménophis prévient que son père s’approche avec son armée, et qu’à ses côtés, il scellera leur destin. Rassurant son peuple, Moïse tombe en prière, vite rejoint par son frère Éliézer et sa sœur Marie (« Des cieux où tu résides »). Alors que l’armée de Pharaon approche, Moïse ouvre les flots de la mer rouge et s’y élance, suivi des siens (« Prodige ! la vague timide »). Alors que les égyptiens s’élancent sur leurs traces, les flots se referment sur eux et les submerge. Parvenus sur l’autre rive, les israélites rendent gloire à Dieu (« Chantons, bénissons le Seigneur »).