Argument
Acte unique
Au XIXème siècle à Naples, des enfants jouent dans la cours de l'orphelinat. La Mère supérieure donne ses instructions en vue de l’arrivée de la Comtesse (« Gira, gira, orsù! »). Justement, cette dernière paraît, ainsi que le recteur, Don Fabiano. Les enfants célèbrent leur hôte, qui est ensuite invitée à visiter l’église que ses dons ont permis de restaurer (« Alla nobile e ornata signora »).
Une jeune femme, Carmela Battinelli, se présente à Sœur Agnès, expliquant souhaiter voir son fils, Antonino Esposito, qu’elle n’a plus vu depuis un an. Elle reconnait en Sœur Pazienza une ancienne amie (« Chi siete? Che volete? »). Cette dernière raconte à la Mère supérieure comment, après avoir été trahie par son premier amour dont elle eut un enfant, Carmela épousa un homme respectable (« La Carmela, una povera figliuola »). Mais il exigea, au grand désespoir de la mère, qu’elle abandonne cet enfant d’un an à une voisine, puis à l’orphelinat à la mort de cette dernière (« E come?! Ma le pare »).
Alors que Sœur Pazienza emmène Carmela visiter l’église, Sœur Cristina annonce à la Mère supérieure que le fils de la jeune femme est mort la nuit-même. Mais aucune des religieuses n’est prête à annoncer le drame à Carmela : lorsque cette dernière revient, il lui est simplement dit que les visites ne peuvent être autorisées, les enfants étant en pleine célébration du Mois de Marie, le « Mese Mariano » en italien (« Suora madre! Il piccino della donna »). La mort dans l’âme, Carmela s’en retourne chez elle, non sans avoir été embrassée avec émotion par la Mère supérieure. Alors qu’elle franchit le seuil de l’orphelinat, les chants des enfants lui parviennent : elle pense reconnaître la voix de son fils (« È vero, sissignore »).