Né en 1670 et mort en 1730 tué accidentellement par son élève le prince de Conti, Jean-Antoine du Cerceau (librettiste de cet opéra-ballet) est un jésuite qui a su se faire une place à la cour grâce à la notoriété de ses pièces. Enseignant au Collège Louis-le-Grand, il écrivait des pièces en vers pour ses élèves afin de leur faire apprendre tous les linéaments de la métrique française. Ses élèves jouaient ensuite ses pièces, lesquelles eurent un succès qui alla jusqu’aux oreilles du roi. Son drame héroïque le plus connu est sans doute Les incommodités de la Grandeur, datant de 1713. Néanmoins, c’est Le Destin du Nouveau Siècle, injustement tombé dans l’oubli, qui attira André Campra à le mettre en musique en 1700. Le texte fut édité pour la dernière fois en 1822 dans une compilation poétique de Du Cerceau, élaborée par le libraire Delalain. La partition de Campra, dont la dernière édition semble dater de 1740, ne fut exhumée que très récemment, en juillet 2015. La violoniste Hélène Houzel, et le chef de l’ensemble La Tempesta sont alors sollicités pour faire revivre cet opéra inédit. Il est donné en 2017 et en 2018, en plusieurs endroits, et notamment au lycée Louis-le-Grand, lieu historique de la première représentation.