Argument
Acte I
En Ecosse, le paysan Dickson et sa femme Jenny se retrouvent sans parrain au moment de faire baptiser leur fils (« Sonnez, cors et musette »). Arrive un étranger, Georges, officier du Roi qui reçoit l’hospitalité de Dickson (« Ah ! quel plaisir d’être soldat »). Saisissant l’opportunité, Jenny lui demande d’être le parrain de leur fils, ce que Georges accepte (« Du Ciel pour nous la bonté favorable »). George raconte avoir très peu de souvenirs de son enfance, ayant été enlevé enfant. Devenu militaire, il fut blessé et soigné par une jeune femme qu’il prit en affection, mais qui disparu du jour au lendemain. Depuis, il ère à la recherche de cet amour évanoui. Cependant, la fête se prépare pour le baptême (« Mais que veut notre ménagère ? »).
Dickson raconte alors que le château des environs, appartenant aux Avenel, sera vendu sous peu. L’ancien intendant des maîtres des lieux qui ont dû fuir pour des raisons politiques, le sombre Gaveston, s’apprête à le racheter. Mais Jenny se montre confiante : la Dame blanche, fantôme rodant dans les environs, empêchera ce projet (« D’ici voyez ce beau domaine »). Il y a bien longtemps, Dickson a d’ailleurs passé un pacte avec cet esprit : en échange d’une bourse d’or lui ayant permis de payer ses dettes, il s’est donné à la Dame blanche corps et biens. Tandis qu’il discute avec ses compagnons, Jenny doit repousser les avances de Georges (« Il s’éloigne, il nous laisse ensemble »). Dickson reparaît, tenant une lettre de la Dame blanche qui lui ordonne d’aller le soir même demander l’hospitalité au château des Avenel : devant son effroi, Georges propose de s’y rendre à sa place (« Grand Dieu ! Que viens-je donc d’entendre ? »).
Acte II
Au château des Avenel, la vieille Marguerite s’inquiète de la vente à venir mais continue d’espérer revoir un jour Julien d’Avenel, le fils de ses maîtres dont elle était la nourrice (« Pauvre dame Marguerite »). La jeune Anna, tout juste revenue au château, lui raconte ses malheurs : orpheline, elle fut jadis recueillie par la Comtesse d’Avenel puis dut fuir en France avec elle. A sa mort, Gaveston fut nommé son tuteur. Elle s’était attachée à un jeune soldat qu’elle soignait, mais Gaveston la força à le quitter précipitamment.
Lorsqu’un étranger demande l’hospitalité, Gaveston refuse d’abord de le laisser entrer mais accepte lorsqu’Anna lui promet en échange de l’aider à retrouver le trésor des Avenel (« C’est la cloche de la tourelle »). Georges se présente, pressé de rencontrer la mystérieuse Dame blanche (« Viens, gentille Dame »). Justement, celle-ci lui apparait. Elle n’est autre qu’Anna déguisée, qui reconnaît en Georges le soldat qu’elle a soigné : elle obtient de lui le serment qu’il l’aidera dans ses projets (« Ce domaine est celui des comtes d’Avenel »).
Au matin, la vente du château débute et Gaveston est en passe de remporter l’enchère. Mais Anna, que Georges reconnaît comme sa bien-aimée qui l’a soigné autrefois, lui ordonne au nom de la Dame blanche de se porter acquéreur. Georges s’exécute, au risque de finir en prison car il ne dispose pas de la somme nécessaire (« Nous quittons nos travaux champêtres »).
Acte III
Seule, Anna se remémore son enfance heureuse dans ce château, aux côtés de Julien d’Avenel avec qui elle jouait (« Enfin, je vous revois, séjour de mon enfance »). Elle explique à Marguerite que la Comtesse, avant de mourir, lui a révélé avoir caché le trésor des Avenel dans une statue de la Dame blanche. Marguerite se souvient alors que la statue fut déplacée jadis. De son côté, Georges découvre sa propriété, qui provoque chez lui une émotion inattendue : il lui semble déjà le connaître (« Vive à jamais notre nouveau seigneur »).
Pendant c e temps, le Juge de paix Mac-Irton révèle à Gaveston que Georges n’est autre que Julien d’Avenel. Mais cette information tombe dans l’oreille d’Anna qui s’en désespère : en tant qu’orpheline, le rang de Georges le lui rend désormais inaccessible. Elle résout de fuir en secret (« Malheureuse ! Que faire ? »). Lorsque le Juge de paix vient réclamer la somme promise par Georges, Anna, déguisée en Dame blanche apparaît, dévoile la véritable identité de Georges et lui rend son trésor. Mais alors qu’elle cherche à fuir, Gaveston l’en empêche et la contraint à révéler sa véritable identité : fidèle, Julien d’Avenel décide de l’épouser malgré son rang (« Voici midi : la somme est-elle prête ? »).