Argument
Acte I
Don Venceslao et son fils Rogelio sont sur une charrette embourbée sous la pluie. Venceslao décide de retourner chez la mère de Rogelio, Mechita, bien qu’il sache que cette dernière est avec son amant, le vieux Largui. Rogelio confit à son père son amour pour China, sa demi-sœur, que son père a eue avec sa femme légitime, Hortensia (« Don Venceslao ! Réveillez-vous ! »). Chez Mechita, Largui déclare sa flamme à son amante et la demande en mariage. Exalté, il cherche à l'étreindre, mais il subit les quolibets du perroquet qui moque son impuissance (« On peut ? Entrez, don Largui ! »). Venceslao arrive à cet instant avec Rogelio. Il met Largui dehors (« Ton inutile de fils a embourbé la charrette »).
Plus tard, Rogelio annonce à China qu’ils vont pouvoir se marier : il est en réalité le fils de Largui et non celui de Venceslo. Ils ne sont donc pas frère et sœur (« Salut, China ! Tais-toi, Rogelio »). Chez Mechita, Vesceslao, apprend la demande en mariage de Largui : hors de lui, il possède son amante brutalement (« Ah, un nuage ! »). De son côté, Rogelio annonce à China que Largui accepte de lui payer ses études d’avocat. Malgré les protestations de China, il l’embrasse (« Cher Lucho : J’espère que tes études de médecine »). Après quelques temps, Rogelio revient voir China : cette dernière tient le corps de sa mère Hortensia dans ses bras. Venceslao pleure sa femme, morte empoisonnée à la mort-aux-rats (« C’est moi, China ! Ouvre-moi »).
China écoute la radio, rêvant de voir en vrai un jour sa chanteuse favorite. Son père rentre et prend un bain, puis il annonce qu’il part vers le Nord : il accepte le mariage de Rogelio et China et leur cède son affaire. Puis, après un adieu sommaire, il part, laissant les deux fiancés dans les bras l’un de l’autre (« Compañeros que preocupación »). Chez Mechita, Largui somnole quand Rogelio vient annoncer à sa mère le départ de Venceslao vers le Nord, et son souhait qu’elle l’y accompagne. Sans se poser de question, Mechita prépare sa valise, au grand dam de Largui. Sachant qu’elle ne reviendra pas, elle cède son ranch à son fils (« Don Largui a chié dans son froc »). Alors que les pluies créent des inondations, China annonce à Rogelio qu’elle est enceinte : ils décident d’avancer leur mariage (« Où es-tu, mon amour ? »). De son côté, Largui apprend que son magasin est inondé : il a tout perdu. Mechita le lui fait remarquer avant de quitter les lieux. Dehors, Venceslao l’attend. Alors que la tempête fait rage, Venceslao s’éloigne avec Mechita et leur perroquet. Largui décide de s’installer avec Rogelio et China (« Le téléphone ? Encore ? »).
Acte II
Le jour de Noël, tandis que China est enceinte, Rogelio apparaît, l’air victorieux : il vient d’obtenir son diplôme d’avocat. Le couple décide de partir vivre à Buenos Aires dès la naissance de l’enfant. Justement, des contractions apparaissent. Rogelio envoie Largui chercher une sage-femme. Mais l’enfant n’attend pas : le père préside à la naissance de son fils. De son côté, Largui, sans passer chez la sage-femme, décide de rejoindre Mechita dans le Nord (« C’est la flotte encore une fois ! »).
Près des chutes d’Iguazú, Venceslao amène à sa maîtresse un singe qu’il a adopté (« L’avantage de vivre à côté de ces chutes »). De leur côté, China et Rogelio font leurs valises pour aller vivre à Buenos Aires. Soudain, China s’inquiète : leur fils semble malade. Elle s’aperçoit alors qu’elle a confondu le lait en poudre et de l’insecticide (« Ah, Rogelio ! Comment on va faire »). Venceslao demande à Mechita de lui tirer les cartes. Celle-ci voit la mort et un voyage. Largui les rejoint alors (« Mechita, où est passé le singe ? »).
A Buenos Aires, Rogelio tente de calmer China qui est affectée par la mort de leur enfant. Ils apprennent dans le journal qu’un coup d’état compromet la carrière du jeune homme (« Calme-toi, China »). Venceslao, soucieux, sent sa mort approcher : il donne ses recommandations à Mechita (« Il y a un de ces nuages de poussière noire »). Rogelio annonce à China qu’il a trouvé un emploi : la jeune femme décide de fêter cette nouvelle en allant au spectacle (« Même si l’ascenseur marche jamais »). Tandis qu’il cueille des champignons, Venceslao pense à sa mort (« Doña Mechita, il faut que je vous dise la vérité »). China et Rogelio s’installent au concert, enchantés (« Va acheter les billets »).
Venceslao s’entretient avec le perroquet, lui livrant sa confession et son testament, puis il se pend (« Ecoute, Perroquet ! Tu te souviendras »). Suite au spectacle, China et Rogelio sont au restaurant. Légèrement ivre, China se laisse inviter à danser par un homme, Gustavo Pelegrini, disant se faire appeler Coco et être metteur en scène de cinéma. Séduite, China accepte de verser un somnifère à son mari afin de pouvoir le suivre librement pour une escapade amoureuse. Alors que Rogelio commence à se sentir mal, China s’enfuit avec Coco. Rogerio, seul dans les toilettes du restaurant, se meurt (« Mets-moi encore un petit coup de siphon »).
China et Coco dansent la samba lorsqu’une fusillade éclate en répression du coup d’état. Touchée, China meurt sur le coup (« Asseyons-nous à cette table »). Mechita se trouve près de la croix de bois érigée en l’honneur de Venceslao. L’ombre de ce dernier lui apparaît, paisible. Il prend de ses nouvelles puis, tandis que l’ombre disparaît, Mechita promet d’attendre fidèlement son retour (« Qu’est-ce que tu fais, Mechita ? »).