Argument
Acte I
Dans leur prison, les prisonniers troyens pleurent la destruction de leur glorieuse cité (« Troja ! qual fosti un di ! »). Fenicio amène Andromaque, la veuve du héros Hector, tué par Achille durant la guerre de Troie, afin qu’elle puisse voir son fils Astyanax. Fidèle à son mari, elle résiste à Attalo qui cherche à lui faire accepter un mariage avec Pyrrhus, qui n’est autre que le fils d’Achille et le Roi d’Epire (« Mia delizia ! un solo istante »).
Dans les jardins du palais, ses suivantes cherchent à remonter le moral d’Hermione, fille du roi Grec de Sparte Ménélas et promise à Pyrrhus, qui est rongée par la jalousie (« Dall'Oriente De l'Orient L'astro del giorno »). Elle confronte alors ce dernier, qui la rejette (« Non proseguir, comprendo »). Mais lorsque la garde annonce l’arrivée d’Oreste, fils du roi Grec Agamemnon, Pyrrhus est pris de terreur (« Sul lido di Agamennone »). Alors qu’Hermione est décidée à se venger, sa suivante Cleone lui conseille d’utiliser pour cela l’amour que lui porte Oreste.
Oreste arrive au château, ne pensant qu’à son amour déçu pour Hermione. Il est escorté de son ami Pylade, qui le rappelle à son devoir (« Reggia abborrita ! »). Reçu par Pyrrhus, Oreste annonce que les rois grecs réclament la mort Astyanax qui, en successeur de Troie, représente un danger, ce que Pyrrhus refuse, proposant à Andromaque de s’allier à lui pour éviter ce sort tragique, et provoquant ainsi la fureur d’Hermione, outragée (« (Mi guarda, e impallidisce ! »). Poussée par sa suivante Cleone, Hermione se rapproche d’Oreste (« Ah mio Nume adorato ! »). Mais repoussé par Andromaque, Pyrrhus annonce qu’il livre Astyanax aux rois Grecs et prend Hermione pour épouse (« Alfin l'Eroe da forte »). Alors que tout le monde est interloqué, Andromaque offre à Pyrrhus de revenir sur sa décision (« Sperar… Temer… Poss'io ? »). Andromaque prévoie de se donner la mort une fois son fils hors de danger tandis que la colère d’Hermione gronde déjà (« Pirro, deh serbami la fè giurata »).
Acte II
Andromaque se résout à contrecœur à épouser Pyrrhus (« Ombra del caro sposo ! »). Ce dernier presse leur union (« A che quel mesto ciglio ? »). De son côté, Hermione supplie Fenicio d’intercéder pour elle auprès de Pyrrhus (« Dì, che vedesti piangere »). Alors que l’espoir d’Hermione reste vivace (« Amata, l'amai, L'adoro, sprezzata »), les chants d’allégresse résonnent, accompagnant les noces de Pyrrhus et Andromaque : Hermione crie vengeance et arme le poing d’Oreste, lui promettant son amour en échange de la vie de Pyrrhus (« Il tuo dolor ci affretta »).
Fenicio et Pylade s’unissent pour éviter que les agissements de Pyrrhus ne provoquent une guerre (« A cosi triste immagine »). De son côté, Hermione est prise de remords, dévorée par son amour pour Pyrrhus (« Che feci ? dove son »). Mais déjà Oreste revient : Pyrrhus ayant promis de faire monter Astyanax sur le trône, a été assassiné par un autre que lui. Hermione lui reproche sa cruauté et invoque contre lui les Furies (« Sei vendicata »). Pylade et ses compagnons emmènent Oreste vers leur navire : la population en colère est déterminée à venger son roi (« Ah ! ti rinvenni ! »).