Etat civil
- Artiste lyrique
Biographie
Le ténor français Yann Beuron naît en 1969 à Dreux. Il commence des études de sociologie à Rennes, puis étudie finalement le chant au Conservatoire national de Paris. En 1993, il fait ses premiers pas sur la scène du Châtelet dans Le Chevalier à la rose de Strauss, sous la direction d’Armin Jordan et à l’Opéra de Paris dans Benvenuto Cellini de Berlioz, sous la baguette de Myung-Whun Chung. Le rôle de Ferrando dans Cosi fan tutte de Mozart, chanté au Festival de Saint-Céré et à Bordeaux marque le début de sa carrière de soliste en 1994.
En 1995, il interprète Belmonte dans L’Enlèvement au Sérail de Mozart à l’Opéra du Rhin et Ramiro dans La Cenerentola de Rossini à l’Opéra d’Ascoli Piceno et à La Monnaie. En 1996, son rôle de Paolino dans Il matrimonio segreto de Domenico Cimarosa lui vaut d’être lauréat du Concours international Toti Dal Monte de Trévise. La même année, il interprète Arcas et Mercure dans Hippolyte et Aricie de Rameau à l’Opéra de Paris. En 1998, il chante L'Orphée de Monteverdi à La Monnaie et débute une collaboration avec le chef Marc Minkowski. Celui-ci dirige le ténor dans le rôle-titre d’Orphée aux Enfers d’Offenbach en 1998 et dans celui d’Armide de Gluck en 1999. Cette année-là, Yann Beuron est consacré « révélation musicale de l’année » par le Syndicat professionnel de la critique. Dès lors, il est très demandé : à l’Opéra de Paris, il interprète Valère et Damon dans Les Indes galantes ou encore Mercure et Théspis dans Platée, tous deux de Rameau et une nouvelle fois sous la baguette de Minkowski. Toujours en 1999, il chante Idoménée de Mozart à Marseille, Aix-en-Provence, Brême et Salzbourg. Puis, il retrouve Minkowski en 2000 pour La Belle Hélène d’Offenbach et en 2001 pour Iphigénie en Tauride de Gluck. En 2003, son rôle d’Almaviva dans Le Barbier de Séville de Rossini l’emmène au Théâtre du Capitole de Toulouse et à San Francisco. En 2004, il est Fenton dans Falstaff de Verdi à Bordeaux et Lyon, Gonzalve dans L’Heure espagnole de Ravel à l’Opéra de Paris, et rejoint Minkowski au Châtelet pour interpréter Fritz dans La Grande Duchesse de Gérolstein d’Offenbach. En 2005, il part au Théâtre Carlo de Lisbonne puis à Marseille pour prendre le rôle de Don Ottavio dans Don Giovanni.
Par la suite, Yann Beuron chante à l’Opéra de Paris le rôle-titre masculin de Roméo et Juliette de Berlioz en 2007 et celui du Prince Philippe dans Yvonne princesse de Bourgogne de Boesmans, création mondiale dirigée par Sylvain Cambreling en 2009. En 2011, il prend le rôle-titre masculin de Pelléas et Mélisande de Debussy à Madrid et l’année suivante celui de La Clémence de Titus de Mozart. En 2013, il retrouve Minkowski et la scène de l’Opéra de Paris pour endosser le rôle d'Admète dans Alceste de Gluck. Suite à sa première collaboration réussie avec le compositeur, il chante en 2015 Au monde, une création de Philippe Boesmans mis en scène par Joël Pommerat à l’Opéra Comique et à La Monnaie, où il se produit aussi dans La Vestale de Spontini. En fin d'année, il fait sensation en Fridolin XXIV dans Le Roi Carotte d’Offenbach, sous la baguette de Victor Aviat dans une mise en scène de Laurent Pelly à Lyon. Il poursuit en 1017 sa collaboration avec Philippe Boesmans et Joël Pommerat pour la création de Pinocchio (Directeur de cabaret) au Festival d'Aix-en-Provence. En 2019, il chante le rôle-titre de Barbe-Bleue à Lyon. En 2020, Yann Beuron incarne Dickson dans la redécouverte de La Dame blanche de Boieldieu à l'Opéra Comique puis il crée en 2021 le rôle de Don Pélage dans Le Soulier de Satin de Marc-André Dalbavie à Bastille.
En 2021/2022, Yann Beuron chantera Laïos dans Œdipe d'Enescu à l'Opéra de Paris en septembre malgré l'annonce de la fin de sa carrière l'année précédente.
Quelques chiffres
- Jacques Offenbach 14.29%
- Philippe Boesmans 10.71%
- Maurice Ravel 10.71%
- Autres 64.26%