Le ténor américain John Osborn naît en 1973 à Sioux City dans l’Iowa. Dès son plus jeune âge, il chante dans des chorales. À seize ans, un de ses amis lui conseille de se lancer dans l’art lyrique. Une fois fini son lycée, il suit un Bachelor de Performance Vocale à Simpson College à Indianola dans l’Iowa. Simpson College ayant un partenariat avec l’Opéra Métropolitain Des Moines, il y fait ses débuts scéniques dans The Saint of Bleecker Street de Gian Carlo Menotti. Une fois terminées ses études au Simpson College, il participe au Programme Jeunes Artistes du Met, ce qui lui permet d’y faire ses débuts dans des petits rôles, le premier en date étant un Juif dans Salomé de Richard Strauss en 1996.

Il remporte le premier prix de la compétition Operalia de Plácido Domingo en 1996, chantant un duo de L’Elixir d’amour avec sa femme Lynette Tapia, elle aussi lauréate. Il fait en 1997 ses débuts à Cologne en Fenton dans Falstaff de Verdi. En 1998, l’année où il termine le programme jeune chanteur du Met, il chante Elvino dans la Somnambule de Bellini à Bordeaux. La même année, il tient son premier rôle principal avec le Met lors des performances d’été en plein air, en Comte Almaviva dans Le Barbier de Séville de Rossini. Puis, en 1999, il chante Arturo Talbo dans Les Puritains à Washington. En 2000, il chante Don Ottavio dans Don Giovanni dans la saison régulière du Met. En plus de Mozart et du bel canto, il commence à chanter le grand opéra français : en 2007, il chante Léopold dans La Juive d’Halévy à l’Opéra de Paris, dans une mise en scène de Pierre Audi sous la direction musicale de Daniel Oren. La même année, il est Iopas dans Les Troyens de Berlioz à Genève, et fait des débuts remarqués à l’Académie de Sainte-Cécile en Arnold dans Guillaume Tell, dont il devient l'un des interprètes les plus reconnus. Il est un collaborateur habituel de Cecilia Bartoli : il chante Ramiro pour sa Cenerentola (Rossini) en version concert à Zurich.

En 2009, il prend le rôle de Nadir dans Les Pêcheurs de perles à Seattle, qui lui ouvre les portes de Covent Garden en 2010. Il poursuit son exploration de l’œuvre de Rossini avec Otello à Lyon en 2010, avant de chanter des Grieux dans Manon de Massenet au Théâtre Colon de Buenos Aires. Il participe à une ambitieuse reprise des Huguenots de Meyerbeer à La Monnaie en 2011, dans une mise en scène d’Olivier Py, où il chante Raoul. Il fait aussi ses débuts à La Scala dans La Dame du lac de Rossini avec Juan Diego Florez et Joyce DiDonato. L’année suivante, il débute aux Arènes de Vérone dans le rôle-titre de Roméo et Juliette de Gounod. Puis, en 2013, il prend le rôle de Pollione dans Norma à l'Opéra de Vienne et le rôle-titre des Contes d'Hoffmann à Lyon. En 2015, il s'attaque au rôle-titre de Benvenuto Cellini de Berlioz à Amsterdam (et pour ses débuts au Liceu) dans une mise en scène de Terry Gilliam. La même année, Pollione dans Norma le conduit au Festival de Salzbourg, avec Cecilia Bartoli dans le rôle-titre. En 2016, il campe Fernand dans La Favorite de Donizetti à La Fenice tandis que La Juive le mène à l'Opéra de Bavière. L'Américain incarne Jean de Leyde dans Le Prophète de Meyerbeer au Théâtre Essen et au Capitole (Toulouse) en 2017. La même année, il interprète le rôle-titre de Fra Diavolo d'Auber au Théâtre de Rome et Tonio dans La Fille du régiment de Donizetti à Séville. En 2018, il tient le rôle-titre de Faust de Gounod à Genève. En 2019, il chante le rôle-titre de La Damnation de Faust en concert à la Philharmonie de Paris et celui des Contes d’Hoffmann au Théâtre de San Carlo à Naples. A Rome, il incarne Henri dans Les Vêpres siciliennes. 

En 2020/2021, John Osborn retrouvera le rôle-titre des Contes d’Hoffmann au Liceu en janvier. Le mois suivant, il débutera sur la scène du Teatro Real de Madrid avec Norma (Pollione), avant de retrouver Henri dans Les Vêpres Siciliennes à Munich en avril. En juin, le ténor prendra le rôle-titre de La Damnation de Faust pour son retour à l’Opéra National des Pays-Bas.