Le Festival de Glyndebourne, à 15 km de la Manche côté britannique, présente sa programmation 2020 aux fortes couleurs européennes, continentales :

Le prestigieux Coliseum Theatre​ de Londres présente l'ébouriffante œuvre de Jacques Offenbach, Orphée aux Enfers, dans une mise en scène d'Emma Rice avec Sian Edwards à la direction musicale. Le texte est traduit en anglais comme le veut la tradition de l'ENO :

Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, l’opéra de Weill et Brecht mis en scène par Ivo van Hove au Grand Théâtre de Provence interroge la finitude de toutes choses sur fond de climat inquiet et changeant.

Le nouveau Directeur du Festival d'Aix-en-Provence, Pierre Audi, détaille sa toute première programmation, les distributions vocales mêlant les générations sans mettre l'accent sur les stars et têtes d'affiches, ainsi qu'une nouvelle identité graphique :

C’est une pièce hybride que nous livre l’Opéra des Nations de Genève pour le dernier épisode de sa Trilogie Figaro. Aucun chichi dans cet opéra en deux actes marqué par un choix identitaire très marqué et duelliste à la mise en scène. Partagé entre l’univers cinématographique du polar, du thriller Hitchcockien, et un héritage des révolutions de 1930 subies par Horváth (l'auteur de la pièce de théâtre originelle), le clan de Figaro déchante.

L’unique opéra en trois actes de Stravinsky, créé en 1951 à Venise, en collaboration avec les écrivains (l’un poète, l’autre dramaturge) Auden et Kallman, d’après William Hogarth, fait résonner, pour sa troisième soirée, un anglais à la prosodie claquante dans la cour de l’archevêché. Il est servi par une distribution anglo-américaine remarquable (Kyle Ketelsen et Paul Appleby notamment), qui investit tous les recoins du lieu.