Etat civil
- Artiste lyrique
Biographie
Le baryton-basse Jean-Philippe Lafont naît à Toulouse le 11 février 1951. Il étudie le chant au Conservatoire de Toulouse puis, à 22 ans, il est repéré lors d’une audition par Louis Erlo, qui l’invite à étudier à l’Opéra Studio de l’Opéra Comique. En 1974, se voit offrir sa première prise de rôle (Papageno) au Festival d’Avignon.
Il participe dès lors à plusieurs productions au sein de la Salle Favart : The Rake’s Progress de Stravinsky en 1977, Le Médecin malgré lui de Gounod (Sganarelle), Le Porteur d’eau de Cherubini en 1980, mais aussi Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach en 1982. La même année, il fait ses débuts à La Scala de Milan en Chorèbe dans Les Troyens de Berlioz et participe à la création mondiale des Boréades, chef-d’œuvre testamentaire de Rameau, au Festival d’Aix-en-Provence. L’année suivante, en 1983, il débute à l’Opéra Garnier où il prend le rôle de Figaro dans Les Noces puis Golaud dans Pelléas et Mélisande de Debussy à Bruxelles. Deux ans plus tard, il fait ses débuts à Zurich dans Carmen où il prend le rôle d’Escamillo. Il prend le rôle de Leporello (Don Giovanni) au Festival d’Aix-en-Provence puis celui de Falstaff de Verdi à Lyon en 1987.
Après avoir participé à l’inauguration de l’Opéra Bastille en 1989, il aborde l’œuvre de Puccini en Jack Rance dans La Fille du Far-West à La Scala en 1991, puis revient au répertoire baroque avec Alceste de Lully à Versailles, où il interprète Alcide. Le baryton-basse fait ensuite ses débuts à Chicago en 1993 en Sancho dans Don Quichotte de Massenet, puis il retourne à Bastille pour aborder l’œuvre de Strauss en Barak (La Femme sans ombre) et en Jochanaan (Salomé), avant d’être Scarpia dans Tosca de Puccini. En 1995, il prend deux rôles-titres verdiens : Nabucco dans la production événement de Carsen à Bastille et Rigoletto aux Chorégies d’Orange. En 1996, il chante à Hambourg aux côtés de Placido Domingo dans Samson et Dalila de Saint-Saëns, où il incarne le Grand-Prêtre de Dagon, avant de prendre le rôle-titre de Guillaume Tell de Rossini à San Francisco l’année suivante et celui d’Amfortas dans Parsifal de Wagner à Bruxelles en 1998. Dans la continuité, il fait ses débuts au Festival de Bayreuth en Telramund (Lohengrin), puis il prend le rôle-titre de Macbeth de Verdi et de Wozzeck de Berg à Bastille. À Toulouse, il aborde en 2001 le rôle de Iago (Otello), puis il prend celui de Wotan à Liège dans L’Or du Rhin.
Après avoir participé aux créations mondiales du Dernier jour d’un condamné à mort de David Alagna au TCE et de Marius et Fanny de Vladimir Cosma à Marseille en 2007, il incarner le Marquis de la Force et le Geôlier dans les Dialogues des Carmélites de Poulenc à Nice. En 2014, il revient au répertoire d’Offenbach, d’abord en Général Boum dans La Grande-Duchesse de Gérolstein par Pelly à Genève, puis en Calchas dans La Belle Hélène en 2015 au Châtelet. La même année, il aborde l’œuvre de Fauré en Eumée dans Pénélope par Olivier Py à Strasbourg. Après une lourde chute lors des répétitions de Tosca à Bastille, le baryton remonte sur scène en 2016 pour incarner le Baron de Gondremark dans La Vie parisienne puis Telramund dans Lohengrin de Wagner à Saint-Etienne. En 2017, il retourne à l’Opéra de Paris pour la première mondiale de Trompe-la-mort (Francesconi) où il incarne Le Baron de Nucingen. Cette année-là, il accompagne Emmanuel Macron dans sa campagne présidentielle en tant que coach vocal.
Quelques chiffres
- Jules Massenet 16%
- Jacques Offenbach 16%
- Giuseppe Verdi 12%
- Autres 56%