L'univers nomade fascinant et la chute qui menace constamment les personnages de l'opéra de Bizet sont montrés d'une manière à la fois littérale et symbolique par la mise en scène d'Henning Brockhaus plongeant dans le monde du cirque et de ses acrobates.

Les représentations de la nouvelle production de Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny au Teatro Regio de Parme, fortement perturbées à cause de quatre cas de Covid parmi les chanteurs, restent maintenues grâce à des remplacements au pied levé. Le chef américain Christopher Franklin dirige les chœurs et l'orchestre de la maison, ainsi qu'un plateau vocal international.

L’état de Lucia, forcément second, presque surnaturel, ne peut qu’être placé dans la bouche d’une soprano à la fois colorature et d’exception : la cantatrice turque Serenad Uyar. La direction exactement sensible de Francesco Lanzillotta parvient à maintenir la cohésion d’un dispositif scénique et musical travaillé par le déséquilibre.

Soucieux d'offrir une expérience des plus exceptionnelles avec sa nouvelle Carmen, il semblerait que l’Opéra Royal de Wallonie-Liège se soit efforcé, présence du Roi oblige, de concentrer le génie créatif de tous les corps de métiers issus du monde du spectacle :