La soprano allemande Diana Damrau naît à Günzburg en Bavière en 1971. Venant d'une famille mélomane, elle développe tôt une passion pour le chant. La Traviata, filmée par Franco Zefirelli avec Teresa Stratas, qu’elle voit à douze ans, la convainc de se tourner vers l’art lyrique. Elle fait ses études de chant en Bavière, à la Haute École de musique de Würzburg. Sa formation est ralentie par la présence d’un œdème sur ses cordes vocales, qui nécessite un an et demi de traitement.

Elle fait ses débuts au Théâtre de Wurzburg dans le rôle d’Eliza Doolittle dans la comédie musicale My fair lady puis dans Les Noces de Figaro de Mozart dans le rôle de Barberina en 1995. Elle rejoint la troupe de l’Opéra de Wurzburg de 1996 à 1998, puis celle de l’Opéra de Mannheim de 1998 à 2000. Diana Damrau s’attaque rapidement au rôle de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée de Mozart, lors de la saison 1998/1999 à Berlin, Dresde, Hambourg et Francfort. En 2000, elle débute à Munich en Zerbinetta dans Ariane à Naxos de Richard Strauss puis à Vienne en Reine de la nuit. Francfort l'accueille alors en résidence pendant deux ans. Le Festival de Salzbourg l’accueille en 2001 en Zerbinetta (Ariane à Naxos).

À partir de 2003, elle conserve son indépendance. Elle fait d’ailleurs ses débuts en Reine de la nuit à Covent Garden. Elle chante un an plus tard pour la réouverture de La Scala le rôle-titre d’Europe reconnue de Salieri sous la direction de Riccardo Muti. En 2005, son rôle de Zerbinetta lui permet de débuter au Met, où elle retourne chaque année par la suite. Elle y est Rosine dans Le Barbier de Séville de Rossini en 2006, puis Pamina dans La Flûte enchantée l’année suivante. En 2008, elle prend le rôle de Gilda dans Rigoletto de Verdi à Dresde. L’année suivante, elle est Marie dans La Fille du régiment de Donizetti à San Francisco et Donna Anna dans Don Giovanni de Mozart à Genève. En 2010, elle se marie au baryton-basse français Nicolas Testé : dès lors, les deux chanteurs évoluent souvent sur les mêmes scènes. En 2011, elle prend le rôle d’Elvira dans Les Puritains de Bellini à Genève et le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti avec le Met, en tournée au Japon. Elle s’attaque également au défit des Quatre héroïnes féminines des Contes d’Hoffmann d’Offenbach à Munich.

Après de longues années à préparer sa voix pour ce rôle, elle prend le rôle de Violetta dans La Traviata sur la scène du Met en 2013. Le succès est total : elle reprend le rôle la même année à La Scala, puis la suivante à Covent Garden ainsi que pour ses débuts à l’Opéra de Paris. En 2015, elle interprète pour la première fois le rôle de Leïla dans Les Pêcheurs de perles de Bizet au Met. En 2016, elle débute au Théâtre des Champs-Elysées en Lucia di Lammermoor, puis chante pour la première fois aux Chorégies d'Orange dans La Traviata. Elle interprète aussi au Met le rôle-titre féminin de Roméo et Juliette de Gounod. Elle y retourne en 2017 afin d'y chanter Elvira dans Les Puritains de Bellini. L’année suivante, elle prend le rôle-titre de Marie Stuart (Donizetti) à Zurich puis celui de Marguerite dans Faust (Gounod) à l’Opéra allemand de Berlin. Elle débute en 2019 au Liceu en Ophélie dans une version concert d’Hamlet de Thomas, et prend le rôle d'Amalia dans Les Brigands de Verdi à Münich.

En 2020/2021, Diana Damrau retrouvera le rôle-titre de Marie Stuart à Zurich en septembre, chantera un programme "Rois et Reines" avec son mari Nicolas Testé à la Philharmonie de Paris en décembre, puis s'emparera du rôle de La Comtesse dans Capriccio à l'Opéra de Paris en janvier. Elle passera par Bordeaux en mars pour un récital. En mai, elle prendra le rôle d'Imogene dans Le Pirate au Met.