Au sein d’une production maintenant bien rôdée, la soprano lituanienne, accompagnée d’une distribution dramatique et vocale, offre une interprétation de haut vol de l’éphémère vie de la pauvre Cio-Cio-San.

La Petite Renarde Rusée de Janacek mise en scène par Stefan Herheim réunit l’amour et la nature, le monde des humains et des animaux dans les décors merveilleux de Silke Bauer. Giedrė Šlekytė dirige le Wiener Symphoniker et la distribution menée par Mélissa Petit dans le rôle-titre, Milan Siljanov (le forestier), Alžběta Vomáčková (la forestière) et Jana Kurucová (le renard).

Le Deutsche Oper (Opéra allemand de Berlin) reprend Death in Venice (Mort à Venise) de Britten, dans une mise en scène de Graham Vick qui réenchante l'œuvre et restitue les enjeux philosophiques de la nouvelle de Thomas Mann, avec le ténor Ian Bostridge et la direction de Markus Stenz :

À Berlin, une Madame Butterfly traditionnelle fait plaisir au public du Deutsche Oper grâce à la Cio-Cio-San dans le déni de María José Siri et le Pinkerton aimable de Piero Pretti, toujours aux tempi justes du Puccini romantique qu’accentue Carlo Rizzi.

Turandot par Lorenzo Fiorini propose une analyse intéressante du pouvoir dictatorial et de sa subversion. Les puissances vocales de Ricarda Merbeth (Turandot), Stefano La Colla (Calaf), Cristina Pasaroiu (Liù) et Albert Pesendorfer (Timur) aident à créer un spectacle qui donne matière à réflexion.