La mezzo-soprano américaine Kate Aldrich naît le 31 octobre 1973 à Damariscotta dans le Maine. Adolescente, elle joue du cor et commence à prendre des leçons de chant à seize ans. Elle hésite longtemps entre différents registres musicaux, imaginant même se consacrer à son groupe de rock. Pendant ses années universitaires, elle oscille entre le classique et le jazz, avant de découvrir l’art lyrique après avoir rejoint le Projet Haendel de la Manhattan School of Music. Durant son programme d’apprentissage du Centre d’Opéra de Pittsburgh, elle bénéficie d’une master class avec Mauro Trombetta, le Directeur artistique des Arènes de Vérone, qui lui offre d’y débuter en Preziosilla dans La Force du destin de Verdi en 2000. L’année suivante, elle devient une véritable célébrité en Italie après avoir tenu le rôle d’Amnéris dans la production d’Aïda par Franco Zefirelli, à l’occasion du 200ème anniversaire de la mort de Verdi dans sa ville natale de Busseto.

En 2005, elle fait ses débuts au Théâtre de Turin en Charlotte, Roberto Alagna campant Werther de Massenet. Elle prend le rôle de Carmen de Bizet, qui deviendra son rôle fétiche, à San Francisco en 2006. Elle reste toutefois une interprète d’une grande polyvalence, puisqu’elle fait ses débuts à Salzbourg, au Liceu et à La Scala respectivement dans des œuvres aussi différentes que Benvenuto Cellini de Berlioz (Ascanio) en 2007, Le Couronnement de Poppée de Monteverdi (Néron) en 2009 et Le Barbier de Séville de Rossini (Rosine) en 2010. Elle tient la même année son premier rôle principal au Met, Carmen, face à Jonas Kaufmann. La mezzo incarne également le Chevalier à la rose de Strauss (Octavian) à l’Opéra d’Etat de Bavière en 2011. Elle fait ses débuts à l’Opéra de Paris un an plus tard dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach (La Muse/Nicklausse). En 2013, elle revient au Met en tant qu'Adalgisa dans Norma de Bellini. Très présente en France, elle retrouve Jonas Kaufmann en 2015 dans une production événement de Carmen aux Chorégies d’Orange et donne Marguerite dans La Damnation de Faust (Berlioz) à Lyon. L'année suivante, elle est Statira dans Olympie de Spontini au TCE et se rend en 2017 à Toulouse en Fidès dans Le Prophète de Meyerbeer. En 2019, Kate Aldrich prend le rôle-titre de La Belle Hélène d’Offenbach à Hambourg et celui de la Princesse étrangère dans Rusalka à l'occasion de ses premiers pas au Théâtre de la Vienne. Elle prend en 2020 le rôle d'une autre princesse, Eboli, dans Don Carlos pour ses débuts à Liège.

En 2020/2021, Kate Aldrich retrouvera La Belle Hélène à Hambourg en février, puis Carmen à Denver en mars, et se rendra en juin à la Philharmonie de Paris pour un programme Saint-Saëns intitulé "Terre Promise".