Le Staatsoper Unter den Linden (Opéra d'État de l'Avenue "Sous les tilleuls") à Berlin présente une nouvelle production de Rusalka d’Antonín Dvořák dont la mise en scène est confiée au réalisateur de films hongrois Kornél Mundruczó. Une rencontre fertile, à laquelle œuvrent le chef britannique Robin Ticciati et une distribution vocale essentiellement centre- et est-européenne.

Le Deutsche Oper convie à une incursion féerique post-moderne avec A Midsummer Night’s Dream (1960) qui complète le cycle Britten engagé depuis plusieurs années. À la baguette, Daniel Carter dont les clés d’écoute se situent dans la continuité du projet de Donald Runnicles auquel il apporte son dynamisme et la pertinence de ses choix esthétiques.

Le Deutsche Oper (Opéra allemand de Berlin) reprend Death in Venice (Mort à Venise) de Britten, dans une mise en scène de Graham Vick qui réenchante l'œuvre et restitue les enjeux philosophiques de la nouvelle de Thomas Mann, avec le ténor Ian Bostridge et la direction de Markus Stenz :

Frank Castorf et son décorateur Aleksandar Denić transposent La Force du destin dans les années 1940, au Deutsche Oper Berlin. Maria José Siri, Russell Thomas, Markus Brück et Elena Maximova forment l’avant-garde de la troupe de solistes, qui contribue à parts égales au théâtre captivant et à la fête vocale sous la baguette de Jordi Bernàcer.

L’opéra de Vincenzo Bellini est servi au Deutsche Oper Berlin par une distribution vocale (Venera Gimadieva, Ante Jerkunica, Jesùs Leòn) ainsi qu’une direction orchestrale rutilantes (Diego Fasolis), volontairement ternie par la lecture scénique sanglante.

La mise en scène de Tosca signée Boleslaw Barlog fête en 2019 ses 50 ans passés sur la scène du Deutsche Oper Berlin​. La soprano ukrainienne Liudmyla Monastyrska impose lyrisme et théâtralité.

À Berlin, une Madame Butterfly traditionnelle fait plaisir au public du Deutsche Oper grâce à la Cio-Cio-San dans le déni de María José Siri et le Pinkerton aimable de Piero Pretti, toujours aux tempi justes du Puccini romantique qu’accentue Carlo Rizzi.

Turandot par Lorenzo Fiorini propose une analyse intéressante du pouvoir dictatorial et de sa subversion. Les puissances vocales de Ricarda Merbeth (Turandot), Stefano La Colla (Calaf), Cristina Pasaroiu (Liù) et Albert Pesendorfer (Timur) aident à créer un spectacle qui donne matière à réflexion.

Tannhäuser de Richard Wagner est présenté à l'Opéra allemand de Berlin dans une mise en scène très théâtrale et avec un casting frôlant la perfection :