Etat civil
- Artiste lyrique
Biographie
Le baryton-basse belge José van Dam est né à Bruxelles le 25 août 1940. Issu d’un milieu populaire, avec un père ébéniste, rien ne le prédispose à l’art lyrique. Il rejoint la chorale de son église à l’âge de onze ans, puis reçoit des leçons formelles deux ans plus tard. Il rentre au Conservatoire de Bruxelles à l’âge de dix-sept. A sa sortie du Conservatoire, après plusieurs passages très remarqués à des compétitions de chant, il rentre dans la troupe de l’Opéra de Paris en 1961, où il fait ses débuts en Priam dans Les Troyens de Berlioz. Il y reste cantonné à des petits rôles, hormis quelques exceptions, en particulier Escamillo dans Carmen de Bizet, qu’il débute en 1964.
En 1965, il quitte la troupe de l’Opéra de Paris pour celle du Grand Théâtre de Genève, où il reste deux ans, avant de rejoindre l’Opéra Allemand de Berlin suite à une invitation de Lorin Maazel. C’est durant sa résidence à Berlin-Ouest, qui dure de 1967 à 1973, qu’il débute certains de ses plus grands rôles, comme Simon Boccanegra (Verdi), Leporello dans Don Giovanni (Mozart) ou Philippe II dans Don Carlos (Verdi). Son séjour à l’Opéra Allemand de Berlin le voit également faire ses débuts sur certaines grandes scènes, notamment Salzbourg, où il chante le Temps en 1968 dans La Représentation de l’âme et du corps de Cavalieri.
Peu à peu, le jeune José Van Dam gagne en stature. En 1971, il commence une longue collaboration avec Herbert von Karajan, après un Fidelio (Beethoven) à Salzbourg (Don Fernando). Malgré une certaine ambivalence qu’il témoigne vis-à-vis du rôle d’Escamillo (Carmen), le toréador crâneur étant aux antipodes de sa personnalité humble et mesurée, il reprend le rôle à bien des occasions, y compris pour ses débuts à la Scala en 1972 sous la direction de Georges Prêtre. Il chante le rôle-titre des Noces de Figaro de Mozart à l’Opéra de Paris dans la première de la mise en scène légendaire de Giorgio Strehler en 1973. La même année, il débute à Covent Garden en Escamillo, rôle qu’il reprend pour ses débuts au Met en 1975. Sans doute en raison de ses origines francophones, c’est au le répertoire français que son nom reste le plus associé, notamment avec le rôle de Golaud dans Pelléas et Mélisande de Debussy, dont il donne une performance inoubliable dans l’enregistrement qu’en réalise Karajan en 1978 avec le Philharmonique de Berlin. La même année, un autre rôle mythique est immortalisé à l’écran, avec le film de Don Giovanni par Joseph Losey, où il incarne Leporello, partageant l’écran avec Ruggero Raimondi, Kiri Te Kanawa et Teresa Berganza.
En 1983, il a l’honneur de créer le rôle-titre de Saint-François d’Assise d’Olivier Messiaen à l’Opéra de Paris. Sa performance est un triomphe, et il reste le premier choix pour la plupart des reprises de l’œuvre. En 1988, il s’essaye avec brio au cinéma, campant Le Maitre de Musique de Gérard Corbiau. Il demeure par la suite l’un des barytons-basses de référence, incarnant notamment Méphistophélès dans un enregistrement de Faust de Gounod par Michel Plasson, Saint-François d’Assise à Salzbourg en 1992, Méphistophélès dans La Damnation de Faust de Berlioz à la Scala en 1994 avec Seiji Ozawa, Golaud dans Pelléas et Mélisande à l’Opéra de Paris en 1997, dans une mise en scène de Bob Wilson.
Il fait ses adieux à la scène à la Monnaie de Bruxelles dans le rôle-titre de Don Quichotte de Massenet en 2010.
Quelques chiffres
- Giuseppe Verdi 21.74%
- Wolfgang Amadeus Mozart 13.04%
- Hector Berlioz 8.7%
- Autres 56.55%