Maquette du décor pour Le Trouvère, scénographie de Dominique Lebourges, vidéo de Camille Lebourges.

Succès retentissant lors de sa création à Rome, Le Trouvère (1853) trouve sa place dans la trilogie des années dites de « maturité » de Verdi aux côté de Rigoletto (1851) et La Traviata (1853). Alors qu'il est le seul compositeur italien majeur a écrire des opéras -Bellini meurt en 1835, Donizetti en 1848 et Rossini compose son dernier opéra près de vingt ans plus tôt-, Verdi confie en mars 1951 la pièce de l'Espagnol Antonio García Gutiérrez, El Trovadore, aux mains du librettiste en vogue Salvatore Cammarano, qui avait notamment signé Lucia di Lammermoor et quelques autres œuvres de Donizetti. Sublime illustration de l’opéra romantique, Le Trouvère met en place une intrigue moyenâgeuse dramatique complexe. La bohémienne Azucena veut venger sa mère, brûlée vive sur un bûcher sous la commande du père du Comte de Luna. Ce dernier est jaloux de Manrico, aimé de Léonora, mais ignore que son rival n'est autre que son frère, enlevé à la naissance par Azucena.

Si l'attendu Samson et Dalila -initialement prévu- a été annulé pour raisons budgétaires, Le Trouvère, qui porte la lourde responsabilité de le suppléer, ne laissera pas le public en reste. Cette nouvelle production sauve une partie de son ambitieuse distribution : le fidèle artisan du festival, Roberto Alagna, campera Manrico et Marie-Nicole Lemieux, qui y déjà a fait plusieurs passages très remarqués, sera Azucena. Dans le rôle de Léonora, la soprano chinoise Hui He, qui a récemment interprété Madama Butterfly à l'Opéra d'Olso et au Deutsche Oper de Berlin, fera ses débuts aux Chorégies, tout comme le baryton roumain George Petean qui interprétera le Conte de Luna. Pour accompagner cette distribution pleine de promesses, l'ancien chef d'orchestre de l'Opéra de Vienne, Bertrand de Billy, prendra la direction de l'Orchestre National de France.

Côté mise en scène, Charles Roubaud se remet à l'ouvrage. Le Trouvère, le metteur en scène l'avait déjà monté aux Chorégies en 2007 et à l'Opéra de Marseille en mai 2012. Pour cette nouvelle production, il revient donc avec ses fidèles équipiers : Katia Duflot -qui avait également travaillé sur le Trouvère- aux costumes, Jacques Rouveyrollis aux lumières. Roubaud retrouve aussi Alagna, avec qui il a déjà collaboré sur Le Trouvère en 2007, ainsi que sur Le Cid à l'Opéra de Marseille, repris en avril dernier à Paris.

Informations pratiques & billetterie :

Le Trouvère de Verdi mis en scène par Charles Roubaud aux Chorégies d'Orange

Samedi 1er août et mardi 4 août à 21h30

En cas de mauvais temps, la représentation du samedi 1er août sera reportée au dimanche 2 août à 21h30, tandis que celle du mardi 4 août sera reportée au mercredi 5 août à 21h30.

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