Olivier Py s'attaque au colossal mais trop rare La Juive, un des fleurons du grand opéra français. Créé en 1965 au Palais Garnier, l'oeuvre enchaîne 600 représentations puis est condamnée au silence avec la montée du nazisme, puis à l'oubli. Mélodrame romantique, plaidoyer pour l'égalité et la tolérance brossant le portrait de personnages complexes et profondément humains, La Juive retrouve enfin dans les années 2000 le chemin du succès.

Sur le livret efficace et émouvant d'Eugène Scribe, Halévy compose une musique somptueuse émaillée de morceaux de bravoures tel que le fameux « Rachel, quand du Seigneur » d'Eleazar, écrit pour le grand ténor de l'époque Adolphe Nourrit. Pour exalter les subtilités orchestrales de la partition, le futur chef permanent de l'Opéra de Lyon Daniele Rustioni dirigera une distribution de haute-volée : Nikolaï Schukoff sera Eleazar, Enea Scala campera Léopold, Roberto Scandiuzzi interprétera Brogni. Enfin, pour incarner la jeune Rachel, il faudra compter sur la soprano suisse Rachel Harnisch.

La Juive, mise en scène d'Olivier Py, direction musicale de Daniele Rustioni, du 16 mars au 3 avril. Achetez vos places.