Verdi à pleins tubes au TCE : et Viva !
C’est un événement d’ampleur qui est organisé par Radio Classique au Théâtre des Champs-Elysées : trois chœurs (le Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France, l’Ensemble vocal Michel Piquemal et le Chœur Fiat Cantus), un large Orchestre national d’Ile-de-France et quatre solistes sont en effet réunis pour un double récital retransmis à la radio et intitulé Viva Verdi ! Les tubes s’enchaînent à un rythme élevé, uniquement interrompus par les interventions d’un Olivier Bellamy très en forme, affichant son sens de l’humour et de la formule.
Vannina Santoni (© Studio Harcourt)
La soprano Vannina Santoni nous avait indiqué au cours de l’interview qu’elle nous a accordée qu’elle souhaitait aborder des rôles plus lyriques, avec en ligne de mire une prise de rôle de Traviata au TCE en 2018. Ce concert de gala dans les lieux est donc pour elle une manière de se roder. La cantatrice dispose déjà d’un médium ombrageux, notamment affiché dans le trio du Trouvère
Julien Dran (© Harcourt)
Julien Dran réveille le public avec La Donna è mobile (air qu’il a entendu souvent ces derniers temps puisqu’il interprétait Matteo Borsa dans Rigoletto
Marie Karall (© Dietmar Scholtz)
Marie Karall, qui chantait pour la première fois in loco
Quatrième artisan de ce concert de gala, le baryton André Heyboer offre sa mine méchante, les commissures de lèvres pointant vers le bas, et sa voix sombre et dense, aux ténébreux personnages confiés par Verdi à sa tessiture. Son phrasé est dynamique : il rebondit d’ailleurs sur ses jambes pour donner plus de force et d’accentuation à ses fins de phrases, tenant les pans de sa veste de ses deux mains. Très applaudi, il offre notamment un excellent Rigoletto et un Posa touchant, bien qu’il semble moins à l’aise en Comte de Luna.
André Heyboer (© Luc Fauret)
Si Giampaolo Bisanti ne parvient pas à obtenir les nuances prononcées dans les extraits de Nabucco
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