Belle année 2017
Un rideau se referme et un autre s'entrouvre. C'est ce petit bond dans le temps qui fait qu'un millésime chasse l'autre. 2016 s'en va et apparaît aussitôt 2017. Une année d'élection, c'est-à-dire une année unique, formidable, choisie, qui va nous laisser sans voix. Et c'est bien tout ce que redoutent les acteurs d'une année d'élections: rester effectivement sans voix. Rester effectivement sans voix, comme notre pauvre Jonas, ou ceux qui, élus, le resteront peut-être, malgré tout, d'en avoir eu plus que les autres. Des voix. Car en cette année nouvelle, il n'y a pas qu'Hoffmann pour faire ses comptes : demandons le programme pour aller, cette année, tous ensemble à la chasse aux voix. Pas ceux des candidats à tout et à rien, qui n'auront de cesse de nous vanter leurs mérites, mais ceux des opéras de France et de Navarre qui vont, une année encore, nous séduire pour longtemps. Bien sûr, il faudra aller voter, c'est notre devoir de citoyens, mais n'hésitons pas à aller découvrir notre beau pays à travers ses opéras qui résonnent dans tant de belles villes françaises. C'est une façon si exceptionnelle de voyager. Même outre Quiėvrain, où la Belgique finira bien par nous rendre la Monnaie. Et notre communauté des amoureux de l'opéra continuera de grandir, où que nous soyons, grâce à tous ces génies qui savent si bien susciter, quel que soit leur rôle, une passion qui rassemble et unit. Passion qui met souvent en scène l'amour et la haine, la jalousie et la vengeance, la vie et la mort. Passions dont nous pouvons nous préserver en en étant spectateurs. A l'heure des résolutions, ne recherchons pas à tout prix ce que nous ne pourrons pas atteindre, mais allons simplement vers le beau, vers le talent, vers le génie, vers l'opéra.
Belle année 2017 !