Parmi ces trésors figurent un porte-cigarettes en or utilisé par la basse Ezio Pinza, ainsi que deux objets fabuleux ayant appartenu à des compositeurs : la baguette ornée de joaillerie de Richard Wagner et le stylo en argent, ivoire et diamant de Giacomo Meyerbeer. Déjà en 2014, l'institution avait vendu une broche de diamant dans sa collection pour 2,3 millions de dollars.

Nous vous décrivions récemment comment les Opéras cherchent à diversifier et multiplier leurs sources de revenus (retrouvez ici notre article détaillant le bilan de l'Opéra de Paris et cliquez là pour notre article-dossier sur l'activité du Met et de son directeur). Précisément, l'Opéra de New York s'apprête à vendre des reliques souvenirs pour lever des fonds.

L'autorisation de la Cour Suprême de l'État de New York est nécessaire car cette collection de fétiches a été constituée grâce à un don charitable effectué en 1956 en l'honneur de David Bispham (baryton décédé en 1921). La guilde en charge de la collection justifie cette vente en expliquant que les objets, actuellement rangés dans un entrepôt, ne sont presque jamais visibles. De fait, selon elle, l'intention charitable du don serait davantage respectée en vendant ces objets afin que des fonds viennent renforcer les programmes éducatifs du Met. La dimension charitable serait plus pertinente tournée vers l'avenir que vers le passé. Le propre directeur du Met, Peter Gelb insistait spécifiquement en interview sur ce besoin de renouveler le public grâce à des programmes de médiation (toujours dans notre récent article consacré au Met) alors que l'affluence à l'Opéra New Yorkais est en recul.

Si la vente était autorisée, le Met souhaite continuer à honorer la mémoire du dédicataire de la collection, David Bispham, avec une plaque dans la salle, une mention en tête de son magazine Opera News ainsi qu'une description des objets de la collection sur le site internet.

Quel objet ayant appartenu à un artiste rêveriez-vous d'acquérir ? Partagez vos idées dans les commentaires.