L'affaire remonte à juin 2014 (nous vous en avions parlé ici). L'Opéra décide alors de rénover les cloisons dans les loges du premier balcon du Palais Garnier et de les rendre aisément amovibles. Cela avait pour but d'améliorer l'acoustique et la visibilité. En outre, 30 places assises supplémentaires pouvaient ainsi être installées (soit 600.000 € de recettes en plus par an, ce dont l'Opéra a bien besoin, comme nous vous le signalions lors de la parution du rapport de la Cour des comptes sur sa gestion).

Pour effectuer ces travaux, le Palais Garnier obtient un accord de principe de la part de la Drac et de l’architecte en chef des monuments historiques. Toutefois, cet accord est insuffisant pour véritablement commencer les travaux. L'Opéra décide toutefois d'enlever l'une de ces cloisons en août 2015, ce qui n'est pour elle qu'un "prototype".

De nombreux spectateurs s'insurgent contre ces modifications d'un haut lieu de la culture française. L’Académie des Beaux-Arts prend même une position extrêmement tranchée contre toute modification de Garnier. Ces oppositions se sont ensuite jouées sur le terrain judiciaire. C'est à l'occasion de procès qui durent depuis 2015 qu'a été révélée l'absence d'autorisation officielle pour les travaux. L'Opéra a même dû admettre avoir détruit certaines des cloisons.

Si le tribunal, en référé, avait autorisé la poursuite des travaux en décembre dernier, le réquisitoire de la Rapporteure Publique du tribunal administratif publié ce 29 septembre semble pencher vers un arrêt des travaux et une remise en l'état initial...

Ôlyrix vous tiendra informé de la décision finale, dès qu'elle paraîtra...