La deuxième Biennale Pierre Boulez, maintenue en ligne et en deux temps
La Philharmonie de Paris a baptisé sa Grande Salle du nom de Pierre Boulez (compositeur français incontournable du modernisme musical et qui avait beaucoup œuvré pour la Cité de la Musique, grande sœur -quoique plus petite- de la Philharmonie). Comme la Pierre Boulez Saal de Berlin, l'institution musicale parisienne entretient l'hommage, la mémoire et l'œuvre de Pierre Boulez en lui dédiant aussi un Festival. Inaugurée en septembre 2018 (notre compte-rendu), cette manifestation se poursuit en 2021. Même si elle ne respecte donc pas un rythme littéralement biennal (tous les deux ans), elle se tient néanmoins une saison sur deux.
Surtout, elle a pu être sauvée "dans son intégralité malgré les circonstances" et elle se tiendra en deux parties : du 19 au 23 janvier 2021 via des concerts en ligne (à suivre sur cette page) puis à la Philharmonie du 28 au 30 juin en présentiel pour les événements reportés (en espérant que les contraintes sanitaires soient levées d'ici là).
Vidéos intégrales de cette 1ère partie, en cinq concerts :
Cette deuxième Biennale fera dialoguer "l’héritage du musicien avec l’histoire et la création" : Pierre Boulez avec Beethoven, Wagner ou Debussy, l’Orchestre de Paris illustrant particulièrement "les relations intimes entre le compositeur et l’impressionnisme français". L’Ensemble intercontemporain fondé par Boulez en 1976 interprétera deux œuvres marquantes du maître : Répons et Cummings ist der Dichter, en ouvrant le programme vers les générations suivantes via "des espaces prospectifs". Daniel Barenboim sera à nouveau invité d'honneur accompagné de son Ensemble Boulez et de la Staatskapelle Berlin.
Enfin, six pianistes qui côtoyèrent le compositeur interpréteront l'intégrale de l'œuvre pour piano de Boulez, "tout à la fois journal intime, cahier d’esquisse et laboratoire."